Izaam01's Blog

mars 7, 2010

Hassan al Basri

Filed under: Personnalités — izaam01 @ 12:18



assalamu alaykum wa rahmattullah wa barrakattuh


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Hassan al Basri

 
Son nom était Al-Hasan ibn Yasâr, surnommé Abou Sa’id.
Son père était l’esclave affranchi de l’estimable Compagnon, Zayd ibn Thâbit

Quant à sa mère, Khayra, elle était l’esclave affranchie de Oum Salama


Sa naissance (30 H)

Al-Hasan naquit à Médine vers l’an 30 de l’Hégire (peut-être en 21).

Son éducation

Il grandit sous le patronage des femmes du Prophète
. Il fut, surtout, élevé dans le giron de Oum Salama .Al-Hasan passait son enfance en allées et venues parmi les maisons des Mères des Croyants. Il tira, évidemment, profit de cette atmosphère saine, dominée par les bonnes m?urs, la foi, les bienséances et la science.

Son apprentissage

Dans la mosquée du Prophète , Al-Hasan suivait l’enseignement des vénérables Compagnons, tels : ‘Uthmân ibn ‘Affân, ‘Abd-Allâh ibn ‘Abbâs, ‘Alî ibn Abou Tâlib, Abou Moûsa Al-Ach’arî, Anas ibn Mâlik, Jâbir ibn ‘Abd-Allâh et ‘Abd-Allâh ibn ‘Umar
A l’âge de 14 ans, Al-Hasan accompagna ses parents vers Bassora, qui fut à cette époque l’une des plus grandes citadelles d’érudition. Les grands Compagnons

affluèrent vers son immense mosquée, et notamment ‘Abd-Allâh ibn ‘Abbâs dont Al-Hasan fut le disciple et duquel il apprit l’exégèse, le Hadith et la science des lectures coraniques.

Il puisa du savoir des autres Compagnons, la jurisprudence, la linguistique, les lettres jusqu’à ce qu’il fut considéré alors comme un puits de science. Il fut très entouré, acquit de la réputation et jouit de la considération publique.

Ses livres


Il a écrit « l’Exégèse du Coran » [Tafsîr Al-Qurân] et « Les Vertus de la Mecque » [Fadâîl Makkah]

Sa mort (110 H ; 80 ans)

Al-Hasan décéda en l’an 110 de l’Hégire. Tout le peuple de Bassora lui eurent rendu les derniers devoirs au vendredi, premier jour de rajab.

Ses qualités


Sa science

Anas ibn Malik fût interrogé un jour sur une question et il dit: « Allez interrogez notre maître al-Hassan, car il a entendu et nous avons entendu, mais il a retenu et nous avons oublié ».

Son souci pour l’au-delà

AbdulWahad Ibn Zayd a dit: « Si tu voyais Al Hassan, tu penserais que l’on a versé sur lui la tristesse des créatures en raison des longs pleurs et des nombreux sanglots ».
On lui dit: « Décris nous Al Hassan! »
Il répondit: « Qu’Allah fasse misericorde à Abou Sa’id, wallah! Lorsqu’il venait, c’est comme si il revenait de l’enterrement d’un proche, et lorsqu’il repartait, c’est comme si le feu était au dessus de sa tête, et lorsqu’il s’asseyait, c’est comme si c’était un prisonnier que l’on emmené se faire couper la tête, et [lorsqu’on le voyait] au matin, c’est comme si il revenait de l’au delà, et [lorsqu’on le voyait] au soir, c’est comme si c’était un malade que la maladie avit extenué ».

Yunas Ibn ‘Abdillah dit: « Je n’ai jamais vu Al Hassan rire à pleine dent ».

Yazîd Ibn Hawshab décrit la piété d’Al-Hasan disant : « Je n’ai vu plus craintif [de Dieu] que Al-Hasan Al-Basri et ‘Omar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz, à croire que l’enfer n’a été crée que pour eux ».

Sa modestie

Un jour on mentionna l’enfer dans son assemblée. Il dit alors : « On a rapporté que le Prophète a dit: « Demain, un homme sortira de l’Enfer aprés y être rester des années »  » Puis Al Hassan a dit: « Comme j’aimerai être cet homme ».

Sa piété


On rapporte qu’Al Hassan

décida de faire la priere de nuit, mais que son âme ne voulut pas être conciliante, alors il resta éveillé toute la nuit jusqu’au matin. On le questionna à ce sujet et il dit: « Mon âme m’a vaincu pour abandonner la priere, alors je l’ai vaincu pour abandonner le sommeil! Wallahi! Je ne la laisserai pas tant qu’elle ne se soumettra pas et qu’elle n’obtemperera pas ».

Les éloges à son sujet


Khâlid ibn Safwân, l’un de ses proches, le décrivit en disant : « C’est un homme qui a l’âme pure et qui tient parole. Il donne le modèle parfait quand il recommande le louable ou qu’il interdit le blâmable. Je l’ai vu capable, tel un ascète, de se passer des gens et de ce qu’ils avaient entre les mains. Tandis que j’ai vu ceux-ci tellement besoin de lui et en demande continuelle de ce qu’il avait ».

Maslama ibn ‘Abd Al-Malik a dit : « Comment des gens qui ont parmi eux un homme tel Al-Hasan Al-Basrî, s’écartent-ils du droit chemin?! ».

An-Nawawî dit : « Al-Hasan fut une Somme, un érudit raffiné, un jurisconsulte, un homme de confiance, un adorateur [‘âbid], un ascète [nâsik] au savoir abondant, éloquent et beau de visage ». Al-Ghazâli dit : « Al-Hasan est celui dont les paroles étaient les plus proches de celles des prophètes et celui dont l’exemple se rapprochait le plus des compagnons du prophète -paix et bénédictions sur lui ».


Des citations de ce grand homme Hassan al Basri

Voici une sentence du Cheikh Hassan Basri, surnommé Abou
Seid el-Hacan ben Abil-Hacan Yecar.

On raconte que Hassan Basri disait :
« Je me suis resté stupéfait devant les paroles de quatre personnes:

1) d’un ivrongne; 2) d’un mignon infâme; 3) d’un enfant; 4) d’une femme.

« Comment cela? »

lui demanda-t-on.

« Un jour, répondit-il, comme je passais près d’un mignon, craignant que le pan de ma robe ne le touchât, je la serrai autour
de moi. » Lui de me dire:

« Ô Hassan! pourquoi ramasses-tu le pan de
ta robe loin du contact de ma personne? Nul autre que le Seigneur très haut ne sait quelle sera la fin de chacun. »

« Une autre fois je vis un homme ivre qui allait tombant et se relevant au milieu de la boue. Je lui dis:
« Tâche donc de poser mieux ton pied de manière à ne pas tomber. »
« Ô Hassan!me répondit cet ivrogne,

malgré toute la peines que tu te donnes, marches-tu, oui ou non, d’un pas bien assuré dans la voie de
Dieu? Si je suis renversé dans la boue, il n y aura pas grand mal; j’en serais quitte pour me laver et me nettoyer; mais toi, que tu tombes dans le puits du culte de ta personne, jamais tu n’en sortiras net et ta situation en sera foncièrement ruinée. » Ces paroles me firent mal au coeur.

« Une autre fois encore un jeune enfant s’avançait, tenant un flambeau allumé. D’ou apportes-tu cette lumière? demandai-je. »
Lui, sur-le champ, la souffla avec sa bouche, l’éteignit et, s’adressant à moi:
« 

Ô Hassan! dis-moi ou elle est allée et ensuite je
t’expliquerai d’ou je l’ai apportée. »

 » Un jour une belle femme, le visage dévoilé, les bras levés, venait à moi. Elle sortait de se quereller avec son mari, et à peine m’eut-elle abordé qu’elle commença à me répéter les propos qu’il lui avait tenus.
Ô femme! lui-dis-je, couvre d’abord ton visage et
ensuite tu parleras. »

 » Ô Hassan! me répondit-elle, dans ma passion pour une créature j’ai perdu la raison et je ne sais même pas que j’ai le visage découvert. Si tu m’en avais pas fait apercevoir, je serais entrée ainsi sans voile dans le bâzâr. Mais toi, qui cultives avec un zèle si infatigable l’amitié du Seigneur très haut, ne devais-tu pas tenir en bride ton oeil pour ne pas voir que mon visage était découvert? Les paroles de cette femme me firent une profinde impression. ».

Les trois regrets


« Bien à plaindre, disait-il, celui des fils d’Adam qui met sa complaisance dans ce bas monde, où l’on doit rendre compte de l’usage des choses légitimes et où il y a un châtiment pour les
choses défendues! Chaque fois que mourra un des fils d’Adam, il partira avec trois regrets:
1) de ne s’être jamais rassasié d’entasser
les biens de ce monde;
2) de n’avoir jamais trouvé la satisfaction
des désirs qui étaient dans son coeur;
3) de n’avoir pas préparé
convenablement les provisions de route pour l’autre monde. »

Quelqu’un lui dit: « Un tel va rendre l’âme »: et Hassan Basri de
s’écrier: « Mais voilà soixante-dix ans qu’il rendait l’âme; aujourd’hui il va être délivré de cette peine


Al Hassan Al Basri a dit :
« Au jour de la resurrection, les gens seront ressuscités nus, exceptés les ascètes de la vie terrestres »

On a dit à Al Hassan Al Basri :


« O Abû Sa’id! Allons nous voir Allah dans la demeure d’ici-bas? »
Il répondit: »Non! »
On lui dit alors: » Le verrons nous dans la demeure de l’au-delà? » Il répondit: »Oui! »
On lui dit: » Quelle est la différence entre les deux cas? »
Il répondit alors :

 » La vie terrestre est périssable, ainsi que tout ce qu’elle contient, et l’au-delà est éternel, ainsi que tout ce qu’il contient. Et il est impossible de voir ce qui est éternel dans ce qui est périssable, et de voir ce qui est éternel et n’a pas de début dans ce qui change. Au jour de la résurrection, Allah créera des yeux éternels pour Ses serviteurs avec lesquels ils verront leur Seigneur, et ce, par obligence et par honneur à leur égard. »

Al-Hassan Al-Basri récita la Parole d’Allah :

« Et au cou de chaque homme, Nous avons attaché son oeuvre, et au Jour de la Résurrection, Nous lui sortirons un écrit qu’il trouvera déroulé [et on lui dira]: Lis ton écrit, aujourd’hui, tu te suffis à toi-même pour te rendre des comptes. » S.17; V.13

Puis il dit : Ô fils d’Adam ! Celui qui a fait de toi ton propre comptable a été juste envers toi. »

Al Hassan al Basri a dit :

« O fils d’Adam ! Piétine la terre avec tes pieds, car dans peu de temps elle sera ta tombe et abandonne l’innatention, car depuis que tu es sorti du ventre de ta mère tu ne cesse de détruire ta vie. O fils d’Adam ne fais pas supporter à ta journée actuelle tes soucis de demain, et que les biens qui t’ont été octroyés pour chaque jour de ta vie te suffisent »

Il racontait aussi que quelqu’un s’étonnait de celui qui espere alors que sa vuie est dans les main de quelqu’un d’autre que lui, ainsi que ses subsistances,puis il récita les vers suivants:

N’a pas donné à la mort sa juste place
Celui qui considere que le temps qui n’est pas arrivé fait partie de la durée de sa vie.

Il disait : »On rapporte que lorsque Allah créa Adam , Il lui fit connaître son terme de vie et lui dissimula ses espoirs, et lorsqu’il commis le péché, Il inversa, Il lui fit connaître ses espoirs et dissimula son terme de vie, c’est pour cela que ses enfants ont l’espoir de vivre longtemps et qu’ils sont inattentifs au terme de leur vie. »

Al Hassan a dit : » On rapporte qu’un homme vint voir Um ad-Darda et lui dit :  » Je ressens un mal dans mon coeur pour lequel je ne trouve pas de remède, je ressens une forte dureté en lui et un désir de vouloir une longue vie ».
Elle lui dit alors: » Visites les cimetières, participe aux cortèges funèbres et observe les morts, peut être guériras tu! »

 
Qu’Allah récompense notre soeur ilham pour le partage de cet biographie

Al-Hasan eut, en plus, l’honneur d’être allaité par la Mère des Croyants, Oum Salama Et ce, quand sa mère allait faire les commissions et que le nourrisson pleurait de faim, Oum Salama

le prit entre les bras et lui donna le sein pour le consoler de l’absence de sa mère. Vu le grand amour qu’elle éprouvait pour ce bébé, son sein, par la grâce d’Allah , sécréta du lait que le petit suça et cessa de gémir.

février 27, 2010

L’Imâm Al-Bukhârî

Filed under: Islam, Personnalités — izaam01 @ 10:49

L’Imâm des musulmans, l’Exemple des pieux, le Savant du Hadîth et la Référence des savants, Abû `Abd Allâh Muhammad Ibn Ismâ`îl Ibn Ibrâhîm Ibn Al-Mughîrah Ibn Bardizbah, surnommé Al-Bukhâri, en référence à sa ville natale, Bukhârah.

Sa jeunesse et le début de son apprentissage

L’Imâm Al-Bukhâri naquit en 194 AH, à Bukhârah, dans la région de Khorasân. Le père de l’Imâm Al-Bukhârî, un homme aisé, mourut alors que son fils était très jeune et c’est son épouse qui prit le plus grand soin de l’éducation de leur fils orphelin. Ahmad Ibn Al-Fadl Al-Balkhî rapporte au sujet de l’Imâm Al-Bukhârî : « Dans son enfance, il perdit la vue. [Un jour], sa mère vit le prophète Ibrahîm — que la paix soit sur lui — dans un rêve ; il lui annonça la bonne nouvelle : « Dieu a rendu la vue à ton fils grâce à tes nombreuses prières et invocations ». » Ainsi Dieu exauça les prières de sa mère et l’Imâm recouvrit sa vue.

Avide de science et doué d’une mémoire exceptionnelle, il commença à étudier les hadîths à l’âge de onze ans en mémorisant la compilation de hadîths de Ibn Al-Mubârak (soufi et grand juriste de son temps). Il finit la mémorisation du Coran avant l’âge de seize ans. On relate que dans sa jeunesse il connaissait déjà par cœur soixante-dix mille hadiths de notre prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui.

À l’âge de seize ans, après avoir appris le Hadîth par les spécialistes de cette science à Bukhârah, il voyagea avec sa mère et s’installèrent à la Mecque. Pendant leur séjour, il étudia le Hadith par d’éminents savants de la Mecque, notamment Al-Humaydî qui lui enseigna aussi la jurisprudence de l’Imâm Ash-Shâfi`î. À l’âge de 18 ans, il écrivit son premier livre sur les compagnons du prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et les successeurs (la génération qui suivit celle des compagnons), qu’Allâh les agrée.

Il dit à Abû Ja`far Ibn Muhammad Abû Hâtim Al-Warrâq : « J’ai étudié les livres d’Ibn Al-Mubârak et Wakî` et je connaissais déjà leurs écrits par cœur à l’âge de seize ans. A dix-huit ans, j’ai commencé à compiler les comportements et les paroles des Compagnons et des Successeurs [en arabe : at-tâbi`ûn]. C’était au temps de `Ubayd Allah Ibn Mûsâ. J’ai rédigé Kitâb At-Târîkh [i.e. Le livre d’Histoire] près de la tombe du Prophète — paix et bénédictions sur lui — les nuits de lune. […] ».

Abondance de son savoir

Dans l’espoir d’acquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de `Asqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes. Il acquit le savoir en compagnie de savants tels que : l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, Abu `Âsim An-Nabîl, Muhammad Ibn `Îsa AtTabbâ` et Ishâq Ibn Mansûr. Parmi ses disciples, nous pouvons citer plusieurs grands noms comme : Muslim, Abû Zur`ah, Abû Hâtim, At-Tirmidhî, Al-Marwazî, Sâlih Ibn Muhammad Jazarah, Ibn Khuzaymah, As-Sarrâj.

Dieu dota l’Imâm d’une mémoire exceptionnelle et sa contribution aux sciences du Hadîth est sans pareil. `Abd Ar-Rahmân Ibn Muhammad Al-Bukhâri rapporte qu’il entendit Muhammad Ibn Ismâ`îl dire : « J’ai rencontré plus de mille hommes [de science] du Hidjâz [en Arabie] , Iraq, Syrie, Egypte et Khorasân » et il poursuivit jusqu’à ce qu’il dit : « Ils soutenaient sans exception le principe stipulant : « La Religion repose sur des actes et des paroles, et le Coran est la Parole d’Allah ». »

Ibn `Adiyy dit : « Un nombre de savants apprirent qu’Al-Bukhâri serait prochainement de passage à Baghdâd. Ils choisirent cent hadiths dont ils brouillèrent les chaînes de transmission et les textes, donnant ainsi à chaque Hadîth une chaîne de transmission autre que la sienne. Chaque savant prit dix de ces hadiths et s’apprêta à mettre Al-Bukhâri à l’épreuve durant leur rencontre. Les gens s’assemblèrent et l’un des savants confronta Al-Bukhâri avec le premier de ses dix hadîths. Il répliqua « Je ne le connais pas ». Le savant lui cita un autre hadîth. Il répondit « Je ne le connais pas. » et ainsi de suite jusqu’au dixième hadîth. Les gens avertis [initiés à la science du hadith] parmi l’audience se regardèrent et dirent : « L’homme s’y connaît. », les autres pensèrent que c’est un ignorant. Puis un autre savant exposa à son tour ses dix hadîths, puis un autre, jusqu’au centième hadîth et Al-Bukhâri répondait invariablement « Je ne le connais pas. ». Quand il vit qu’ils avaient terminé, il se retourna vers le premier savant et dit « La chaîne authentique de ton premier hadîth est ceci, celle de ton deuxième hadîth est ainsi etc. » Il fit de même avec le deuxième savant, puis le troisième, et il poursuivit avec chacun d’eux jusqu’au centième hadîth. À ce moment, tout le monde eut la certitude qu’il était un Hâfidh [i.e. ils reconnurent la qualité de sa mémorisation]. »

Al-Warrâq dit « j’ai entendu Sâlim Ibn Mujâhid dire : « Je rendais visite à Muhammad Ibn Sallâm Al-Bikandî et il me dit : « Si tu étais venu plus tôt, tu aurais vu un garçon qui connaît par cœur soixante-dix mille hadîths. ». Je suis sorti à sa recherche. Lorsque je l’ai trouvé, je demandais « Est-ce toi qui dit connaître par cœur soixante-dix mille hadîths ? », il [i.e. Al-Bukhâri] répondit « Oui, et plus encore, et jamais je ne te citerai un hadîth d’un Compagnon ou un Successeur sans que je sache la date et le lieu de leur naissance et de leur mort, et là où ils vécurent. Et je ne narre [de leurs hadîths] que ce qui est certain et fondé sur un principe de la religion de Dieu, dans le Livre de Dieu et La Sunnah de Son Messager ». Ainsi Al-Bukhâri fut non seulement un muhaddith d’exception [un spécialiste du Hadith] mais également un grand juriste (faqîh). D’ailleurs Al-Khozâ`i dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah » ( faqih signifie spécialiste en jurisprudence.)

Ibn `Adiyy dit : Muhammad Ibn Al-Qumîsi me rapporta : j’ai entendu Muhammad Ibn Hamdawayh dire : j’ai entendu Muhammad Ibn Ismâ`îl [Al-Bukhâri] dire : « je connais par cœur cent mille hadîths intègres [i.e. hadîth sahîh] et 200 000 hadîths d’authenticité questionnable. »

Témoignages des savants à son sujet

Les témoignages faits au sujet de la science de l’Imâm et de ses qualités sont très nombreux. Nous nous contenterons ici de quelques exemples :

L’Imâm Ibn Khuzaymah dit : « Je n’ai vu sur terre plus savant en Hadîth que Muhammad Ibn Ismâ`îl Al-Bukhâri ».

Muhammad Bashshâr disait : « Les sommités en terme de mémorisation sont au nombre de quatre sur terre : Abû Zur`ah à Rayy, Muslim à Naysabûr, `Abd Allah Ad-Dârimî à Samarqand et Muhammad Ibn Ismâ`îl à Khorasân. »

Qutaybah Ibn Sa`îd dit à son sujet : « Il était à son époque ce que `Omar fut parmi les Compagnons, et si Muhammad Ibn Ismâ`îl vivait du temps des compagnons, il aurait été un phare.(ayah). »

Al-Khozâ`î dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah ».

Piété et adoration

Il fut l’exemple du dévot et du savant éprouvant une crainte révérencielle envers Allah. C’est l’homme aux prières nombreuses et au cœur recueilli et éveillé. Pendant le mois du ramadan, il récitait le Noble Coran en entier dans la journée, et un tiers du Coran avant l’aube tous les jours.

Al-Farabarî dit : Muhammad Ibn Ismâ`îl m’a dit « Je n’ai jamais écrit un hadîth dans le Sahih [son livre Sahîh Al-Bukhâri] sans avoir effectué al-ghusl [ablutions majeures] et prié deux rak`ah au préalable. »

Al-Warrâq rapporte : « Pendant mes voyages avec Abû `Abd Allâh, lorsqu’il arrivait que nous dormions dans la même maison, je le voyais se lever la nuit entre quinze et vingt fois. Chaque fois, il allumait sa lampe et il extrayait des hadîths en les annotant. Puis il s’allongeait de nouveau. A l’approche de l’aube, il avait l’habitude de prier trente rak`ah [2 par 2] et il ne me réveillait jamais. Je lui dis une fois : « Tu endures cela pour toi-même, pourquoi ne me réveilles-tu pas aussi [pour prier] ? Il répondit : « Tu es un homme jeune et je n’aime pas troubler ton sommeil. ». »

Son livre Al-Djâmi` AsSahîh

L’Imâm rédigea différents ouvrages de hadîths. Dans son livre Al-Djâmi` AsSahîh [littéralement : « La Somme Authentique »], après un examen minutieux et rigoureux, il enregistra des paroles du Prophète — paix et bénédictions sur lui — dont la chaîne de transmission ne se compose que de transmetteurs justes et fiables, sans défaut ni brisure. Pendant seize ans, il scruta 600 000 hadîths et retint 7 275 hadîths dont l’authenticité est au-delà du moindre doute.

Dans l’étude des chaînes de transmission, il ne disait jamais d’un homme « c’est un menteur ! », il disait « telle personne l’a démenti », « telle personne l’a traité de menteur », « non digne de confiance ». Lorsqu’Al-Bukhâri qualifiait un homme de « non digne de confiance », il ne narrait pas de hadîth de lui.

Il y a un consensus parmi tous les savants de l’Islam au sujet de l’abondance exceptionnelle de son savoir, ses bonnes manières, son caractère noble et généreux. Son livre précieux Al-Djâmi` AsSahîh est la meilleure référence de tous les temps en matière de hadîths authentiques.

La Citadelle du Hadîth, le maître des muhaddithînes, le Rempart des sciences de la tradition, le flambeau de la communauté, l’exemple du pieux, l’Imâm de l’Islam, Abû `Abd Allâh Al-Bukhâri retourna auprès d’Allah en 256 AH, à Samarqand (v. d’Ouzbékistan, Asie centrale). Qu’Allah le récompense pour ce qu’il fit et ce qu’il fut pour l’islam et qu’Il lui fasse miséricorde. Âmîn.

Source . http://www.islamophile.org/spip/L-Imam-Al-Bukhari.html

L’Imâm At-Tirmidhî

Filed under: Islam, Personnalités — izaam01 @ 10:05

Nom et enfance

Il s’agit de l’Imâm du Hadîth, le Hâfidh, Abû `Îsâ Muhammad Ibn `Îsâ Ibn Sawrah Ibn Mûsâ Ibn AdDahhâk At-Tirmidhî, un illustre savant qui occupe une place tout à fait distinguée dans la science du Hadîth. Il naquit, que Dieu l’agrée, en 209 A.H. [1] dans le village de Bûgh – un village affilié à Tirmidh, situé sur les rives du Jîhûn.

Depuis son enfance, l’Imâm At-Tirmidhî éprouva un fort désir d’apprendre les sciences islamiques. C’est pourquoi, il s’initia auprès des savants de son village, puis souhaita étendre ses horizons et enrichir son savoir en séjournant dans divers pays. Après l’âge de vingt ans, à l’image de nombreux Imâms partis à la quête du savoir, l’Imâm At-Tirmidhî partit au Khorasân où il devint l’élève de Sheikh Ishâq Ibn Râhawayh et Muhammad Ibn `Amr As-Sawwâq Al-Balkhî. Il ne tarda pas à se diriger vers l’Irak où il s’initia auprès des savants-mémorisateurs du Hadîth, avant d’aller au Hijâz puis vers d’autres contrées islamiques.

Pendant ses voyages d’initiation, l’Imâm At-Tirmidhî manifesta beaucoup d’énergie dans l’apprentissage et saisit chaque opportunité pour entendre le Hadîth de la bouche des experts. Il veilla à consigner la matière scientifique qui lui fut enseignée et eut de nombreux débats et discussions avec les grands Imâms du Hadîth qui l’initièrent, notamment le noble Imâm Al-Bukhârî qui joua un rôle clef dans la formation de l’Imâm At-Tirmidhî. En effet, l’Imâm At-Tirmidhî l’accompagna pendant longtemps et puisa dans sa science, notamment dans la branche de Fiqh Al-Hadîth.

Lorsqu’Ibn Khallikân évoque la biographie de l’Imâm At-Tirmidhî dans Wafiyyât Al-A`yân, il dit : « C’est l’élève de Abû `Abd Allâh Muhammad Ibn Ismâ`îl Al-Bukhârî. Il eut certains Sheikhs en commun avec lui, comme Qutaybah Ibn Sa`îd. »

Ainsi, l’Imâm Al-Bukhârî fut-il le Sheikh qui encadra et forma l’Imâm At-Tirmidhî. Ce dernier obtint en sa compagnie un savoir abondant en matière de Hadîth et de jurisprudence islamique, ainsi qu’une connaissance solide des opinions des juristes et de leurs écoles. Son livre Al-Jâmi` est un témoignage vivant à cet égard.

Ses Maîtres

At-Tirmidhî compta donc de nombreux savants parmi ses professeurs, le plus important de ses maîtres étant l’Imâm Al-Bukhârî. Il manifesta beaucoup de savoir et d’intelligence dans les cercles d’apprentissage de ses Sheikhs, si bien que l’Imâm Al-Bukhârî reçut de lui certains hadîths.

Parmi ses autres maîtres, on peut citer l’Imâm Muslim et l’Imâm Abû Dâwûd As-Sijistânî. Il eut également l’occasion de rencontrer certains maîtres de ses propres maîtres, auprès desquels il compléta son savoir. C’est le cas de Qutaybah Ibn Sa`îd, Ishâq Ibn Râhawayh, Muhammad Ibn `Amr As-Sawwâq, Ismâ`îl Ibn Mûsâ Al-Fazzârî, Sa`îd Ibn `Abd Ar-Rahmân, Muhammad Ibn Bashshâr, `Alî Ibn Hajar, Ahmad Ibn Manî`, `Abd Al-Jabbâr Ibn Al-`Alâ’, Abû Kurayb, Muhammad Ibn Al-Muthannâ et d’autres.
Ses disciples

L’Imâm At-Tirmidhî eut de nombreux disciples dont Abû Al-`Abbâs Muhammad Ibn Ahmad Ibn Mahbûb (le transmetteur d’Al-Jâmi`), Abû Bakr Ahmad Ibn Ismâ`îl As-Samarqandî, Abû Hâmid Ahmad Ibn `Abd Allâh Ibn Dâwûd Al-Mârûzî, Hammâd Ibn Shâkir Al-Warrâq, Makhûl Ibn Al-Fadl An-Nasafî, Al-Haytham Ibn Kulayb et de nombreux autres.
Ses qualités et ses mérites

L’Imâm At-Tirmidhî fut connu pour sa droiture, sa piété, son renoncement aux artifices du bas-monde, et son total dévouement dans la quête du savoir et sa diffusion parmi les gens.

Il aspirait à l’Agrément de Son Seigneur, pensait à l’Au-delà, et pleurait abondamment par crainte de son Seigneur, au point qu’il perdit la vue.

Témoignages des savants à son égard

Ibn Hibbân dit de lui : « C’est un homme de confiance, à l’unanimité, célèbre pour sa loyauté et son savoir. »

Selon Al-Mubârak Ibn Al-Athîr : « C’est l’un des plus illustres savants-mémorisateurs du Hadîth. »

Le Hâfidh Al-Muzzî affirma à son tour : « C’est l’un des Imâms les plus distingués. Dieu en a fait bénéficier les Musulmans. »

L’Imâm Ibn Kathîr dit : « C’est l’un des Imâms de son temps dans ce domaine [de la science du Hadîth]. »

Ses ouvrages

L’Imâm At-Tirmidhî enrichit le patrimoine islamique scientifique par des ouvrages de qualité dont :

  1. son célèbre Jâmi`.
  2. le livre Al-`Ilal joint à la fin de son ouvrage précédent.
  3. At-Târîkh.
  4. son célèbre Ash-Shamâ’il Al-Muhammadiyyah traitant des qualités et des vertus de notre maître Muhammad, l’Imâm des Messagers et le Sceau des Prophètes.
  5. le livre de l’ascétisme, Az-Zuhd.
  6. Kitâb Al-Asmâ’ wa Al-Kunâ.

L’Imâm Ibn Hazm fut critiqué par les savants du Hadîth pour son jugement hâtif dans Al-Muhallâ où il écrit : « Et qui est Muhammad Ibn `Isâ Ibn Sawrah ?« , laissant croire que l’Imâm At-Tirmidhî est un homme inconnu ou quelconque. Ces propos lui valurent des critiques de la part de Sheikh Al-Islâm Ibn Hajar et de l’Imâm Adh-Dhahabî qui affirmèrent qu’une telle opinion émise par Ibn Hazm n’est pas digne d’être considérée et ne réduit aucunement le rang d’At-Tirmidhî et de ses pairs.

Son livre Al-Jâmi`

Le livre Al-Jâmi` est le fruit le plus précieux de la science de l’Imâm At-Tirmidhî, et c’est par ce livre qu’il devint une référence incontournable parmi les hommes du Hadîth. La matière de cet ouvrage est notamment répartie selon des thèmes juridiques, avec les hadîths associés. Il y compila des hadîths authentiques, et d’autres d’authenticité moindre, en citant pour chaque hadîth son degré d’authenticité. Il réunit également les opinions des Compagnons, des Successeurs et des juristes des différentes contrées islamiques. Il joignit à ce livre, le livre Al-`Ilal où il exposa, entre autres, la méthodologie qu’il avait adoptée dans la composition d’Al-Jâmi`, des questions relatives aux narrateurs du Hadîth, les conditions de narration, et la divergence des savants quant à la critique de certains narrateurs.

L’ouvrage Al-Jâmi` fut désigné par diverses appellations dans la littérature islamique ; certains l’appelèrent Sunan At-Tirmidhî ou Al-Jâmi` Al-Kabîr. Al-Hâkim l’appela Al-Jâmi` AsSahîh, alors qu’Al-Khatîb le désigna sous le nom d’AsSahîh. Mais comme le précise l’Imâm As-Suyûtî, ces ouvrages ne s’élèvent pas au rang des recueils authentiques d’Al-Bukhârî et de Muslim. En effet, l’Imâm At-Tirmidhî y compila des hadîths authentiques, bons, et faibles, et précisa, le cas échéant, les défauts qui entâchaient les hadîths cités. Le but de l’Imâm n’était pas de réunir exclusivement des hadîths authentiques, mais plutôt de compiler les hadîths pris en considération par les juristes, selon leurs degrés d’authenticité.

Remarquable par sa matière juridique et par les études relevant de la science du Hadîth, cet ouvrage motiva de nombreuses études, commentaires et abrégés sous la plume de savants musulmans de différentes époques.
Parmi les commentateurs d’Al-Jâmi`, on peut citer :

  1. Le savant-mémorisateur du Hadîth Abû Bakr Muhammad Ibn `Abd Allâh Al-Ishbîlî, le célèbre juriste malékite connu sous le nom d’Ibn Al-`Arabî [2]. Il intitula son commentaire `Âridat Al-Ahwadhî et y réunit des analyses relevant de la critique des narrateurs, de la grammaire, du crédo, et des prescriptions juridiques, notamment les opinions de l’école malékite à laquelle il se rattache. Cet ouvrage fut imprimé en Egypte et en Inde.
  2. Le juriste shaféite, le savant-mémorisateur du Hadîth, Abû Al-Fath Muhammad Ibn Muhammad Ibn Sayyid An-Nâs Al-Ya`murî [3]. Il arriva dans son commentaire aux deux tiers d’Al-Jâmi`. Ce commentaire fut achevé par Sheikh Zayn Ad-dîn `Abd Ar-Rahîm Al-`Irâqî [4].
  3. Sheikh Sirâj Ad-Dîn `Umar Ibn Raslân Al-Bulqînî [5]. Son commentaire, intitulé Al-`Araf Ash-Shadhî `alâ Jâmi` At-Tirmidhî, ne recouvre pas tout le livre.
  4. Sheikh Al-Islâm, le juriste shaféite, l’Imâm Jalâl Ad-dîn As-Suyûtî qui appela son ouvrage Qût Al-Mughtadhî `alâ Jâmi` At-Tirmidhî. Dans la préface de son commentaire, l’Imâm As-Suyûtî exposa la valeur du livre de l’Imâm At-Tirmidhî et s’attarda sur la terminologie employée dans Al-Jâmi`.
  5. Le commentaire de Sheikh Abû Al-Hasan `Abd Al-Hâdî As-Sindî [6].

Six savants transmirent le livre de l’Imâm At-Tirmidhî :

  1. Abû Al-`Abbâs Muhammad Ibn Ahmad Ibn Mahbûb. Sa voie est la plus célèbre des six voies de transmission.
  2. Abû Sa`îd Al-Haytham Ibn Kulayb Ash-Shâsh.
  3. Abû Dharr Muhammad Ibn Ibrâhîm.
  4. Abû Muhammad Al-Hasan Ibn Ibrâhîm Al-Qattân.
  5. Abû Hâmid Ahmad Ibn `Abd Allâh At-Tâjir.
  6. Abû Al-Hasan Al-Wâzirî.

Il convient de noter que certaines voies de transmission parmi les six mentionnées se sont éteintes au fil des siècles, la voie de transmission selon Ibn Mahbûb perdura et il est des savants musulmans contemporains qui rapportent les hadîths d’Al-Jâmi` selon une chaîne de transmission ininterrompue [7].

Son décès

L’Imâm At-Tirmidhî vécut au service du savoir prophétique et retourna à Dieu en 279 A.H. laissant à la postérité de précieux ouvrages.

P.-S.

Cette présentation s’appuie sur :
As-Sunnah An-Nabawiyyah wa `Ulûmuhâ (La Tradition prophétique et ses sciences, p. 253-263, de Sheikh Ahmad `Umar Hâshim.
le CD Mawsû`at Al-Hadîth Ash-Sharîf (L’Encyclopédie du Noble Hadîth), 2e édition.
`Ulûm Ad-Dîn Al-Islâmî (Les Sciences islamiques), p. 200-201 , de Sheikh `Abd Allâh Shahâtah.


Notes

[1] C’est l’opinion que soutient Sheikh Ahmad `Umar Hâshim dans son ouvrage As-Sunnah An-Nabawiyyah (La Tradition prophétique). En effet, la plupart des historiens musulmans estiment qu’il décéda en 279 A.H., et selon l’Imâm Adh-Dhahabî, l’Imâm At-Tirmidhî retourna à Dieu alors qu’il avait soixante-dix ans.
[2] Décédé en 543 A.H., à ne pas confondre avec Ibn `Arabî.
[3] Décédé en 734 A.H.
[4] Décédé en 806 A.H.
[5] Décédé en 805 A.H.
[6] Décédé en 1138 A.H.
[7] Des leçons données par Sheikh Muhammad Ibn `Alawî Al-Mâliki sur le livre de l’Imâm At-Tirmidhî peuvent être écoutées sur le site ghrib.net

Source :  http://aslama.com/forums/showthread.php?p=186473#post186473

juin 19, 2009

AL TABARI

Filed under: Islam, Personnalités — izaam01 @ 9:50

AL- TABARI

Le plus illustre des historiens arabes. L’Histoire des rois et des peuples d’al-Tabari relate, année par année, l’histoire du monde musulman (à l’exception de l’Occident) pendant les trois premiers siècles de l’hégire ; elle procède, comme la plupart de ses devancières, par accumulation systématique, à propos de chaque fait, des diverses traditions, recueillies oralement ou figurant déjà dans des collections écrites, telle celle d’al-Madani ; elle est à la fois la plus grosse somme, le chef-d’œuvre et la dernière représentante d’une méthode qui ne survivra plus ensuite que dans la littérature biographique. L’ampleur et la valeur de l’Histoire (le Moyen Âge musulman désigne ainsi l’œuvre d’al-Tabari) expliquent que l’on a trop souvent après lui renoncé à reproduire la documentation antérieure ; du moins nous en conserve-t-elle une grande partie. L’Histoire a été, presque exclusivement, utilisée par les auteurs postérieurs, pour leur compte rendu des premiers siècles de l’Islam ; elle a été abrégée et traduite en persan avec quelques modifications et additions par le vizir samanide (Iran du Nord-Est), Bal‘ami, et ultérieurement d’après celui-ci en turc.[…]

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