assalamu alaykum wa rahmattullah wa barrakattuh
Hassan al Basri
Son père était l’esclave affranchi de l’estimable Compagnon, Zayd ibn Thâbit
Quant à sa mère, Khayra, elle était l’esclave affranchie de Oum Salama
Sa naissance (30 H)
Al-Hasan naquit à Médine vers l’an 30 de l’Hégire (peut-être en 21).
Son éducation
Il grandit sous le patronage des femmes du Prophète . Il fut, surtout, élevé dans le giron de Oum Salama .Al-Hasan passait son enfance en allées et venues parmi les maisons des Mères des Croyants. Il tira, évidemment, profit de cette atmosphère saine, dominée par les bonnes m?urs, la foi, les bienséances et la science.
Son apprentissage
Dans la mosquée du Prophète , Al-Hasan suivait l’enseignement des vénérables Compagnons, tels : ‘Uthmân ibn ‘Affân, ‘Abd-Allâh ibn ‘Abbâs, ‘Alî ibn Abou Tâlib, Abou Moûsa Al-Ach’arî, Anas ibn Mâlik, Jâbir ibn ‘Abd-Allâh et ‘Abd-Allâh ibn ‘Umar
A l’âge de 14 ans, Al-Hasan accompagna ses parents vers Bassora, qui fut à cette époque l’une des plus grandes citadelles d’érudition. Les grands Compagnons
Ses livres
Il a écrit « l’Exégèse du Coran » [Tafsîr Al-Qurân] et « Les Vertus de la Mecque » [Fadâîl Makkah]
Sa mort (110 H ; 80 ans)
Al-Hasan décéda en l’an 110 de l’Hégire. Tout le peuple de Bassora lui eurent rendu les derniers devoirs au vendredi, premier jour de rajab.
Ses qualités
Sa science
Anas ibn Malik fût interrogé un jour sur une question et il dit: « Allez interrogez notre maître al-Hassan, car il a entendu et nous avons entendu, mais il a retenu et nous avons oublié ».
Son souci pour l’au-delà
On lui dit: « Décris nous Al Hassan! »
Il répondit: « Qu’Allah fasse misericorde à Abou Sa’id, wallah! Lorsqu’il venait, c’est comme si il revenait de l’enterrement d’un proche, et lorsqu’il repartait, c’est comme si le feu était au dessus de sa tête, et lorsqu’il s’asseyait, c’est comme si c’était un prisonnier que l’on emmené se faire couper la tête, et [lorsqu’on le voyait] au matin, c’est comme si il revenait de l’au delà, et [lorsqu’on le voyait] au soir, c’est comme si c’était un malade que la maladie avit extenué ».
Yunas Ibn ‘Abdillah dit: « Je n’ai jamais vu Al Hassan rire à pleine dent ».
Yazîd Ibn Hawshab décrit la piété d’Al-Hasan disant : « Je n’ai vu plus craintif [de Dieu] que Al-Hasan Al-Basri et ‘Omar Ibn ‘Abd Al-‘Azîz, à croire que l’enfer n’a été crée que pour eux ».
Sa modestie
Un jour on mentionna l’enfer dans son assemblée. Il dit alors : « On a rapporté que le Prophète a dit: « Demain, un homme sortira de l’Enfer aprés y être rester des années » » Puis Al Hassan a dit: « Comme j’aimerai être cet homme ».
Sa piété
On rapporte qu’Al Hassan
Les éloges à son sujet
Khâlid ibn Safwân, l’un de ses proches, le décrivit en disant : « C’est un homme qui a l’âme pure et qui tient parole. Il donne le modèle parfait quand il recommande le louable ou qu’il interdit le blâmable. Je l’ai vu capable, tel un ascète, de se passer des gens et de ce qu’ils avaient entre les mains. Tandis que j’ai vu ceux-ci tellement besoin de lui et en demande continuelle de ce qu’il avait ».
Maslama ibn ‘Abd Al-Malik a dit : « Comment des gens qui ont parmi eux un homme tel Al-Hasan Al-Basrî, s’écartent-ils du droit chemin?! ».
An-Nawawî dit : « Al-Hasan fut une Somme, un érudit raffiné, un jurisconsulte, un homme de confiance, un adorateur [‘âbid], un ascète [nâsik] au savoir abondant, éloquent et beau de visage ». Al-Ghazâli dit : « Al-Hasan est celui dont les paroles étaient les plus proches de celles des prophètes et celui dont l’exemple se rapprochait le plus des compagnons du prophète -paix et bénédictions sur lui ».
Des citations de ce grand homme Hassan al Basri
Voici une sentence du Cheikh Hassan Basri, surnommé Abou
Seid el-Hacan ben Abil-Hacan Yecar.
On raconte que Hassan Basri disait :
« Je me suis resté stupéfait devant les paroles de quatre personnes:
« Comment cela? »
« Un jour, répondit-il, comme je passais près d’un mignon, craignant que le pan de ma robe ne le touchât, je la serrai autour
de moi. » Lui de me dire:
ta robe loin du contact de ma personne? Nul autre que le Seigneur très haut ne sait quelle sera la fin de chacun. »
« Une autre fois je vis un homme ivre qui allait tombant et se relevant au milieu de la boue. Je lui dis:
« Tâche donc de poser mieux ton pied de manière à ne pas tomber. »
« Ô Hassan!me répondit cet ivrogne,
Dieu? Si je suis renversé dans la boue, il n y aura pas grand mal; j’en serais quitte pour me laver et me nettoyer; mais toi, que tu tombes dans le puits du culte de ta personne, jamais tu n’en sortiras net et ta situation en sera foncièrement ruinée. » Ces paroles me firent mal au coeur.
« Une autre fois encore un jeune enfant s’avançait, tenant un flambeau allumé. D’ou apportes-tu cette lumière? demandai-je. »
Lui, sur-le champ, la souffla avec sa bouche, l’éteignit et, s’adressant à moi:
«
t’expliquerai d’ou je l’ai apportée. »
» Un jour une belle femme, le visage dévoilé, les bras levés, venait à moi. Elle sortait de se quereller avec son mari, et à peine m’eut-elle abordé qu’elle commença à me répéter les propos qu’il lui avait tenus.
Ô femme! lui-dis-je, couvre d’abord ton visage et
ensuite tu parleras. »
» Ô Hassan! me répondit-elle, dans ma passion pour une créature j’ai perdu la raison et je ne sais même pas que j’ai le visage découvert. Si tu m’en avais pas fait apercevoir, je serais entrée ainsi sans voile dans le bâzâr. Mais toi, qui cultives avec un zèle si infatigable l’amitié du Seigneur très haut, ne devais-tu pas tenir en bride ton oeil pour ne pas voir que mon visage était découvert? Les paroles de cette femme me firent une profinde impression. ».
Les trois regrets
« Bien à plaindre, disait-il, celui des fils d’Adam qui met sa complaisance dans ce bas monde, où l’on doit rendre compte de l’usage des choses légitimes et où il y a un châtiment pour les
choses défendues! Chaque fois que mourra un des fils d’Adam, il partira avec trois regrets:
1) de ne s’être jamais rassasié d’entasser
les biens de ce monde;
2) de n’avoir jamais trouvé la satisfaction
des désirs qui étaient dans son coeur;
3) de n’avoir pas préparé
convenablement les provisions de route pour l’autre monde. »
Quelqu’un lui dit: « Un tel va rendre l’âme »: et Hassan Basri de
s’écrier: « Mais voilà soixante-dix ans qu’il rendait l’âme; aujourd’hui il va être délivré de cette peine
On a dit à Al Hassan Al Basri :
« O Abû Sa’id! Allons nous voir Allah dans la demeure d’ici-bas? »
Il répondit: »Non! »
On lui dit alors: » Le verrons nous dans la demeure de l’au-delà? » Il répondit: »Oui! »
On lui dit: » Quelle est la différence entre les deux cas? »
Il répondit alors :
« Et au cou de chaque homme, Nous avons attaché son oeuvre, et au Jour de la Résurrection, Nous lui sortirons un écrit qu’il trouvera déroulé [et on lui dira]: Lis ton écrit, aujourd’hui, tu te suffis à toi-même pour te rendre des comptes. » S.17; V.13
Puis il dit : Ô fils d’Adam ! Celui qui a fait de toi ton propre comptable a été juste envers toi. »
Al Hassan al Basri a dit :
« O fils d’Adam ! Piétine la terre avec tes pieds, car dans peu de temps elle sera ta tombe et abandonne l’innatention, car depuis que tu es sorti du ventre de ta mère tu ne cesse de détruire ta vie. O fils d’Adam ne fais pas supporter à ta journée actuelle tes soucis de demain, et que les biens qui t’ont été octroyés pour chaque jour de ta vie te suffisent »
Il racontait aussi que quelqu’un s’étonnait de celui qui espere alors que sa vuie est dans les main de quelqu’un d’autre que lui, ainsi que ses subsistances,puis il récita les vers suivants:
N’a pas donné à la mort sa juste place
Celui qui considere que le temps qui n’est pas arrivé fait partie de la durée de sa vie.
Al Hassan a dit : » On rapporte qu’un homme vint voir Um ad-Darda et lui dit : » Je ressens un mal dans mon coeur pour lequel je ne trouve pas de remède, je ressens une forte dureté en lui et un désir de vouloir une longue vie ».
Elle lui dit alors: » Visites les cimetières, participe aux cortèges funèbres et observe les morts, peut être guériras tu! »
Al-Hasan eut, en plus, l’honneur d’être allaité par la Mère des Croyants, Oum Salama Et ce, quand sa mère allait faire les commissions et que le nourrisson pleurait de faim, Oum Salama