Izaam01's Blog

février 27, 2010

L’Imâm Al-Bukhârî

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L’Imâm des musulmans, l’Exemple des pieux, le Savant du Hadîth et la Référence des savants, Abû `Abd Allâh Muhammad Ibn Ismâ`îl Ibn Ibrâhîm Ibn Al-Mughîrah Ibn Bardizbah, surnommé Al-Bukhâri, en référence à sa ville natale, Bukhârah.

Sa jeunesse et le début de son apprentissage

L’Imâm Al-Bukhâri naquit en 194 AH, à Bukhârah, dans la région de Khorasân. Le père de l’Imâm Al-Bukhârî, un homme aisé, mourut alors que son fils était très jeune et c’est son épouse qui prit le plus grand soin de l’éducation de leur fils orphelin. Ahmad Ibn Al-Fadl Al-Balkhî rapporte au sujet de l’Imâm Al-Bukhârî : « Dans son enfance, il perdit la vue. [Un jour], sa mère vit le prophète Ibrahîm — que la paix soit sur lui — dans un rêve ; il lui annonça la bonne nouvelle : « Dieu a rendu la vue à ton fils grâce à tes nombreuses prières et invocations ». » Ainsi Dieu exauça les prières de sa mère et l’Imâm recouvrit sa vue.

Avide de science et doué d’une mémoire exceptionnelle, il commença à étudier les hadîths à l’âge de onze ans en mémorisant la compilation de hadîths de Ibn Al-Mubârak (soufi et grand juriste de son temps). Il finit la mémorisation du Coran avant l’âge de seize ans. On relate que dans sa jeunesse il connaissait déjà par cœur soixante-dix mille hadiths de notre prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui.

À l’âge de seize ans, après avoir appris le Hadîth par les spécialistes de cette science à Bukhârah, il voyagea avec sa mère et s’installèrent à la Mecque. Pendant leur séjour, il étudia le Hadith par d’éminents savants de la Mecque, notamment Al-Humaydî qui lui enseigna aussi la jurisprudence de l’Imâm Ash-Shâfi`î. À l’âge de 18 ans, il écrivit son premier livre sur les compagnons du prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui — et les successeurs (la génération qui suivit celle des compagnons), qu’Allâh les agrée.

Il dit à Abû Ja`far Ibn Muhammad Abû Hâtim Al-Warrâq : « J’ai étudié les livres d’Ibn Al-Mubârak et Wakî` et je connaissais déjà leurs écrits par cœur à l’âge de seize ans. A dix-huit ans, j’ai commencé à compiler les comportements et les paroles des Compagnons et des Successeurs [en arabe : at-tâbi`ûn]. C’était au temps de `Ubayd Allah Ibn Mûsâ. J’ai rédigé Kitâb At-Târîkh [i.e. Le livre d’Histoire] près de la tombe du Prophète — paix et bénédictions sur lui — les nuits de lune. […] ».

Abondance de son savoir

Dans l’espoir d’acquérir le savoir et de compiler des hadiths exacts (ou intègres) [en arabe : sahîh], il parcourut la terre à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, de `Asqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Kûfah et de nombreuses autres villes. Il acquit le savoir en compagnie de savants tels que : l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, Abu `Âsim An-Nabîl, Muhammad Ibn `Îsa AtTabbâ` et Ishâq Ibn Mansûr. Parmi ses disciples, nous pouvons citer plusieurs grands noms comme : Muslim, Abû Zur`ah, Abû Hâtim, At-Tirmidhî, Al-Marwazî, Sâlih Ibn Muhammad Jazarah, Ibn Khuzaymah, As-Sarrâj.

Dieu dota l’Imâm d’une mémoire exceptionnelle et sa contribution aux sciences du Hadîth est sans pareil. `Abd Ar-Rahmân Ibn Muhammad Al-Bukhâri rapporte qu’il entendit Muhammad Ibn Ismâ`îl dire : « J’ai rencontré plus de mille hommes [de science] du Hidjâz [en Arabie] , Iraq, Syrie, Egypte et Khorasân » et il poursuivit jusqu’à ce qu’il dit : « Ils soutenaient sans exception le principe stipulant : « La Religion repose sur des actes et des paroles, et le Coran est la Parole d’Allah ». »

Ibn `Adiyy dit : « Un nombre de savants apprirent qu’Al-Bukhâri serait prochainement de passage à Baghdâd. Ils choisirent cent hadiths dont ils brouillèrent les chaînes de transmission et les textes, donnant ainsi à chaque Hadîth une chaîne de transmission autre que la sienne. Chaque savant prit dix de ces hadiths et s’apprêta à mettre Al-Bukhâri à l’épreuve durant leur rencontre. Les gens s’assemblèrent et l’un des savants confronta Al-Bukhâri avec le premier de ses dix hadîths. Il répliqua « Je ne le connais pas ». Le savant lui cita un autre hadîth. Il répondit « Je ne le connais pas. » et ainsi de suite jusqu’au dixième hadîth. Les gens avertis [initiés à la science du hadith] parmi l’audience se regardèrent et dirent : « L’homme s’y connaît. », les autres pensèrent que c’est un ignorant. Puis un autre savant exposa à son tour ses dix hadîths, puis un autre, jusqu’au centième hadîth et Al-Bukhâri répondait invariablement « Je ne le connais pas. ». Quand il vit qu’ils avaient terminé, il se retourna vers le premier savant et dit « La chaîne authentique de ton premier hadîth est ceci, celle de ton deuxième hadîth est ainsi etc. » Il fit de même avec le deuxième savant, puis le troisième, et il poursuivit avec chacun d’eux jusqu’au centième hadîth. À ce moment, tout le monde eut la certitude qu’il était un Hâfidh [i.e. ils reconnurent la qualité de sa mémorisation]. »

Al-Warrâq dit « j’ai entendu Sâlim Ibn Mujâhid dire : « Je rendais visite à Muhammad Ibn Sallâm Al-Bikandî et il me dit : « Si tu étais venu plus tôt, tu aurais vu un garçon qui connaît par cœur soixante-dix mille hadîths. ». Je suis sorti à sa recherche. Lorsque je l’ai trouvé, je demandais « Est-ce toi qui dit connaître par cœur soixante-dix mille hadîths ? », il [i.e. Al-Bukhâri] répondit « Oui, et plus encore, et jamais je ne te citerai un hadîth d’un Compagnon ou un Successeur sans que je sache la date et le lieu de leur naissance et de leur mort, et là où ils vécurent. Et je ne narre [de leurs hadîths] que ce qui est certain et fondé sur un principe de la religion de Dieu, dans le Livre de Dieu et La Sunnah de Son Messager ». Ainsi Al-Bukhâri fut non seulement un muhaddith d’exception [un spécialiste du Hadith] mais également un grand juriste (faqîh). D’ailleurs Al-Khozâ`i dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah » ( faqih signifie spécialiste en jurisprudence.)

Ibn `Adiyy dit : Muhammad Ibn Al-Qumîsi me rapporta : j’ai entendu Muhammad Ibn Hamdawayh dire : j’ai entendu Muhammad Ibn Ismâ`îl [Al-Bukhâri] dire : « je connais par cœur cent mille hadîths intègres [i.e. hadîth sahîh] et 200 000 hadîths d’authenticité questionnable. »

Témoignages des savants à son sujet

Les témoignages faits au sujet de la science de l’Imâm et de ses qualités sont très nombreux. Nous nous contenterons ici de quelques exemples :

L’Imâm Ibn Khuzaymah dit : « Je n’ai vu sur terre plus savant en Hadîth que Muhammad Ibn Ismâ`îl Al-Bukhâri ».

Muhammad Bashshâr disait : « Les sommités en terme de mémorisation sont au nombre de quatre sur terre : Abû Zur`ah à Rayy, Muslim à Naysabûr, `Abd Allah Ad-Dârimî à Samarqand et Muhammad Ibn Ismâ`îl à Khorasân. »

Qutaybah Ibn Sa`îd dit à son sujet : « Il était à son époque ce que `Omar fut parmi les Compagnons, et si Muhammad Ibn Ismâ`îl vivait du temps des compagnons, il aurait été un phare.(ayah). »

Al-Khozâ`î dit : « Al-Bukhâri est le faqîh de cette Ummah ».

Piété et adoration

Il fut l’exemple du dévot et du savant éprouvant une crainte révérencielle envers Allah. C’est l’homme aux prières nombreuses et au cœur recueilli et éveillé. Pendant le mois du ramadan, il récitait le Noble Coran en entier dans la journée, et un tiers du Coran avant l’aube tous les jours.

Al-Farabarî dit : Muhammad Ibn Ismâ`îl m’a dit « Je n’ai jamais écrit un hadîth dans le Sahih [son livre Sahîh Al-Bukhâri] sans avoir effectué al-ghusl [ablutions majeures] et prié deux rak`ah au préalable. »

Al-Warrâq rapporte : « Pendant mes voyages avec Abû `Abd Allâh, lorsqu’il arrivait que nous dormions dans la même maison, je le voyais se lever la nuit entre quinze et vingt fois. Chaque fois, il allumait sa lampe et il extrayait des hadîths en les annotant. Puis il s’allongeait de nouveau. A l’approche de l’aube, il avait l’habitude de prier trente rak`ah [2 par 2] et il ne me réveillait jamais. Je lui dis une fois : « Tu endures cela pour toi-même, pourquoi ne me réveilles-tu pas aussi [pour prier] ? Il répondit : « Tu es un homme jeune et je n’aime pas troubler ton sommeil. ». »

Son livre Al-Djâmi` AsSahîh

L’Imâm rédigea différents ouvrages de hadîths. Dans son livre Al-Djâmi` AsSahîh [littéralement : « La Somme Authentique »], après un examen minutieux et rigoureux, il enregistra des paroles du Prophète — paix et bénédictions sur lui — dont la chaîne de transmission ne se compose que de transmetteurs justes et fiables, sans défaut ni brisure. Pendant seize ans, il scruta 600 000 hadîths et retint 7 275 hadîths dont l’authenticité est au-delà du moindre doute.

Dans l’étude des chaînes de transmission, il ne disait jamais d’un homme « c’est un menteur ! », il disait « telle personne l’a démenti », « telle personne l’a traité de menteur », « non digne de confiance ». Lorsqu’Al-Bukhâri qualifiait un homme de « non digne de confiance », il ne narrait pas de hadîth de lui.

Il y a un consensus parmi tous les savants de l’Islam au sujet de l’abondance exceptionnelle de son savoir, ses bonnes manières, son caractère noble et généreux. Son livre précieux Al-Djâmi` AsSahîh est la meilleure référence de tous les temps en matière de hadîths authentiques.

La Citadelle du Hadîth, le maître des muhaddithînes, le Rempart des sciences de la tradition, le flambeau de la communauté, l’exemple du pieux, l’Imâm de l’Islam, Abû `Abd Allâh Al-Bukhâri retourna auprès d’Allah en 256 AH, à Samarqand (v. d’Ouzbékistan, Asie centrale). Qu’Allah le récompense pour ce qu’il fit et ce qu’il fut pour l’islam et qu’Il lui fasse miséricorde. Âmîn.

Source . http://www.islamophile.org/spip/L-Imam-Al-Bukhari.html

L’Imâm At-Tirmidhî

Filed under: Islam, Personnalités — izaam01 @ 10:05

Nom et enfance

Il s’agit de l’Imâm du Hadîth, le Hâfidh, Abû `Îsâ Muhammad Ibn `Îsâ Ibn Sawrah Ibn Mûsâ Ibn AdDahhâk At-Tirmidhî, un illustre savant qui occupe une place tout à fait distinguée dans la science du Hadîth. Il naquit, que Dieu l’agrée, en 209 A.H. [1] dans le village de Bûgh – un village affilié à Tirmidh, situé sur les rives du Jîhûn.

Depuis son enfance, l’Imâm At-Tirmidhî éprouva un fort désir d’apprendre les sciences islamiques. C’est pourquoi, il s’initia auprès des savants de son village, puis souhaita étendre ses horizons et enrichir son savoir en séjournant dans divers pays. Après l’âge de vingt ans, à l’image de nombreux Imâms partis à la quête du savoir, l’Imâm At-Tirmidhî partit au Khorasân où il devint l’élève de Sheikh Ishâq Ibn Râhawayh et Muhammad Ibn `Amr As-Sawwâq Al-Balkhî. Il ne tarda pas à se diriger vers l’Irak où il s’initia auprès des savants-mémorisateurs du Hadîth, avant d’aller au Hijâz puis vers d’autres contrées islamiques.

Pendant ses voyages d’initiation, l’Imâm At-Tirmidhî manifesta beaucoup d’énergie dans l’apprentissage et saisit chaque opportunité pour entendre le Hadîth de la bouche des experts. Il veilla à consigner la matière scientifique qui lui fut enseignée et eut de nombreux débats et discussions avec les grands Imâms du Hadîth qui l’initièrent, notamment le noble Imâm Al-Bukhârî qui joua un rôle clef dans la formation de l’Imâm At-Tirmidhî. En effet, l’Imâm At-Tirmidhî l’accompagna pendant longtemps et puisa dans sa science, notamment dans la branche de Fiqh Al-Hadîth.

Lorsqu’Ibn Khallikân évoque la biographie de l’Imâm At-Tirmidhî dans Wafiyyât Al-A`yân, il dit : « C’est l’élève de Abû `Abd Allâh Muhammad Ibn Ismâ`îl Al-Bukhârî. Il eut certains Sheikhs en commun avec lui, comme Qutaybah Ibn Sa`îd. »

Ainsi, l’Imâm Al-Bukhârî fut-il le Sheikh qui encadra et forma l’Imâm At-Tirmidhî. Ce dernier obtint en sa compagnie un savoir abondant en matière de Hadîth et de jurisprudence islamique, ainsi qu’une connaissance solide des opinions des juristes et de leurs écoles. Son livre Al-Jâmi` est un témoignage vivant à cet égard.

Ses Maîtres

At-Tirmidhî compta donc de nombreux savants parmi ses professeurs, le plus important de ses maîtres étant l’Imâm Al-Bukhârî. Il manifesta beaucoup de savoir et d’intelligence dans les cercles d’apprentissage de ses Sheikhs, si bien que l’Imâm Al-Bukhârî reçut de lui certains hadîths.

Parmi ses autres maîtres, on peut citer l’Imâm Muslim et l’Imâm Abû Dâwûd As-Sijistânî. Il eut également l’occasion de rencontrer certains maîtres de ses propres maîtres, auprès desquels il compléta son savoir. C’est le cas de Qutaybah Ibn Sa`îd, Ishâq Ibn Râhawayh, Muhammad Ibn `Amr As-Sawwâq, Ismâ`îl Ibn Mûsâ Al-Fazzârî, Sa`îd Ibn `Abd Ar-Rahmân, Muhammad Ibn Bashshâr, `Alî Ibn Hajar, Ahmad Ibn Manî`, `Abd Al-Jabbâr Ibn Al-`Alâ’, Abû Kurayb, Muhammad Ibn Al-Muthannâ et d’autres.
Ses disciples

L’Imâm At-Tirmidhî eut de nombreux disciples dont Abû Al-`Abbâs Muhammad Ibn Ahmad Ibn Mahbûb (le transmetteur d’Al-Jâmi`), Abû Bakr Ahmad Ibn Ismâ`îl As-Samarqandî, Abû Hâmid Ahmad Ibn `Abd Allâh Ibn Dâwûd Al-Mârûzî, Hammâd Ibn Shâkir Al-Warrâq, Makhûl Ibn Al-Fadl An-Nasafî, Al-Haytham Ibn Kulayb et de nombreux autres.
Ses qualités et ses mérites

L’Imâm At-Tirmidhî fut connu pour sa droiture, sa piété, son renoncement aux artifices du bas-monde, et son total dévouement dans la quête du savoir et sa diffusion parmi les gens.

Il aspirait à l’Agrément de Son Seigneur, pensait à l’Au-delà, et pleurait abondamment par crainte de son Seigneur, au point qu’il perdit la vue.

Témoignages des savants à son égard

Ibn Hibbân dit de lui : « C’est un homme de confiance, à l’unanimité, célèbre pour sa loyauté et son savoir. »

Selon Al-Mubârak Ibn Al-Athîr : « C’est l’un des plus illustres savants-mémorisateurs du Hadîth. »

Le Hâfidh Al-Muzzî affirma à son tour : « C’est l’un des Imâms les plus distingués. Dieu en a fait bénéficier les Musulmans. »

L’Imâm Ibn Kathîr dit : « C’est l’un des Imâms de son temps dans ce domaine [de la science du Hadîth]. »

Ses ouvrages

L’Imâm At-Tirmidhî enrichit le patrimoine islamique scientifique par des ouvrages de qualité dont :

  1. son célèbre Jâmi`.
  2. le livre Al-`Ilal joint à la fin de son ouvrage précédent.
  3. At-Târîkh.
  4. son célèbre Ash-Shamâ’il Al-Muhammadiyyah traitant des qualités et des vertus de notre maître Muhammad, l’Imâm des Messagers et le Sceau des Prophètes.
  5. le livre de l’ascétisme, Az-Zuhd.
  6. Kitâb Al-Asmâ’ wa Al-Kunâ.

L’Imâm Ibn Hazm fut critiqué par les savants du Hadîth pour son jugement hâtif dans Al-Muhallâ où il écrit : « Et qui est Muhammad Ibn `Isâ Ibn Sawrah ?« , laissant croire que l’Imâm At-Tirmidhî est un homme inconnu ou quelconque. Ces propos lui valurent des critiques de la part de Sheikh Al-Islâm Ibn Hajar et de l’Imâm Adh-Dhahabî qui affirmèrent qu’une telle opinion émise par Ibn Hazm n’est pas digne d’être considérée et ne réduit aucunement le rang d’At-Tirmidhî et de ses pairs.

Son livre Al-Jâmi`

Le livre Al-Jâmi` est le fruit le plus précieux de la science de l’Imâm At-Tirmidhî, et c’est par ce livre qu’il devint une référence incontournable parmi les hommes du Hadîth. La matière de cet ouvrage est notamment répartie selon des thèmes juridiques, avec les hadîths associés. Il y compila des hadîths authentiques, et d’autres d’authenticité moindre, en citant pour chaque hadîth son degré d’authenticité. Il réunit également les opinions des Compagnons, des Successeurs et des juristes des différentes contrées islamiques. Il joignit à ce livre, le livre Al-`Ilal où il exposa, entre autres, la méthodologie qu’il avait adoptée dans la composition d’Al-Jâmi`, des questions relatives aux narrateurs du Hadîth, les conditions de narration, et la divergence des savants quant à la critique de certains narrateurs.

L’ouvrage Al-Jâmi` fut désigné par diverses appellations dans la littérature islamique ; certains l’appelèrent Sunan At-Tirmidhî ou Al-Jâmi` Al-Kabîr. Al-Hâkim l’appela Al-Jâmi` AsSahîh, alors qu’Al-Khatîb le désigna sous le nom d’AsSahîh. Mais comme le précise l’Imâm As-Suyûtî, ces ouvrages ne s’élèvent pas au rang des recueils authentiques d’Al-Bukhârî et de Muslim. En effet, l’Imâm At-Tirmidhî y compila des hadîths authentiques, bons, et faibles, et précisa, le cas échéant, les défauts qui entâchaient les hadîths cités. Le but de l’Imâm n’était pas de réunir exclusivement des hadîths authentiques, mais plutôt de compiler les hadîths pris en considération par les juristes, selon leurs degrés d’authenticité.

Remarquable par sa matière juridique et par les études relevant de la science du Hadîth, cet ouvrage motiva de nombreuses études, commentaires et abrégés sous la plume de savants musulmans de différentes époques.
Parmi les commentateurs d’Al-Jâmi`, on peut citer :

  1. Le savant-mémorisateur du Hadîth Abû Bakr Muhammad Ibn `Abd Allâh Al-Ishbîlî, le célèbre juriste malékite connu sous le nom d’Ibn Al-`Arabî [2]. Il intitula son commentaire `Âridat Al-Ahwadhî et y réunit des analyses relevant de la critique des narrateurs, de la grammaire, du crédo, et des prescriptions juridiques, notamment les opinions de l’école malékite à laquelle il se rattache. Cet ouvrage fut imprimé en Egypte et en Inde.
  2. Le juriste shaféite, le savant-mémorisateur du Hadîth, Abû Al-Fath Muhammad Ibn Muhammad Ibn Sayyid An-Nâs Al-Ya`murî [3]. Il arriva dans son commentaire aux deux tiers d’Al-Jâmi`. Ce commentaire fut achevé par Sheikh Zayn Ad-dîn `Abd Ar-Rahîm Al-`Irâqî [4].
  3. Sheikh Sirâj Ad-Dîn `Umar Ibn Raslân Al-Bulqînî [5]. Son commentaire, intitulé Al-`Araf Ash-Shadhî `alâ Jâmi` At-Tirmidhî, ne recouvre pas tout le livre.
  4. Sheikh Al-Islâm, le juriste shaféite, l’Imâm Jalâl Ad-dîn As-Suyûtî qui appela son ouvrage Qût Al-Mughtadhî `alâ Jâmi` At-Tirmidhî. Dans la préface de son commentaire, l’Imâm As-Suyûtî exposa la valeur du livre de l’Imâm At-Tirmidhî et s’attarda sur la terminologie employée dans Al-Jâmi`.
  5. Le commentaire de Sheikh Abû Al-Hasan `Abd Al-Hâdî As-Sindî [6].

Six savants transmirent le livre de l’Imâm At-Tirmidhî :

  1. Abû Al-`Abbâs Muhammad Ibn Ahmad Ibn Mahbûb. Sa voie est la plus célèbre des six voies de transmission.
  2. Abû Sa`îd Al-Haytham Ibn Kulayb Ash-Shâsh.
  3. Abû Dharr Muhammad Ibn Ibrâhîm.
  4. Abû Muhammad Al-Hasan Ibn Ibrâhîm Al-Qattân.
  5. Abû Hâmid Ahmad Ibn `Abd Allâh At-Tâjir.
  6. Abû Al-Hasan Al-Wâzirî.

Il convient de noter que certaines voies de transmission parmi les six mentionnées se sont éteintes au fil des siècles, la voie de transmission selon Ibn Mahbûb perdura et il est des savants musulmans contemporains qui rapportent les hadîths d’Al-Jâmi` selon une chaîne de transmission ininterrompue [7].

Son décès

L’Imâm At-Tirmidhî vécut au service du savoir prophétique et retourna à Dieu en 279 A.H. laissant à la postérité de précieux ouvrages.

P.-S.

Cette présentation s’appuie sur :
As-Sunnah An-Nabawiyyah wa `Ulûmuhâ (La Tradition prophétique et ses sciences, p. 253-263, de Sheikh Ahmad `Umar Hâshim.
le CD Mawsû`at Al-Hadîth Ash-Sharîf (L’Encyclopédie du Noble Hadîth), 2e édition.
`Ulûm Ad-Dîn Al-Islâmî (Les Sciences islamiques), p. 200-201 , de Sheikh `Abd Allâh Shahâtah.


Notes

[1] C’est l’opinion que soutient Sheikh Ahmad `Umar Hâshim dans son ouvrage As-Sunnah An-Nabawiyyah (La Tradition prophétique). En effet, la plupart des historiens musulmans estiment qu’il décéda en 279 A.H., et selon l’Imâm Adh-Dhahabî, l’Imâm At-Tirmidhî retourna à Dieu alors qu’il avait soixante-dix ans.
[2] Décédé en 543 A.H., à ne pas confondre avec Ibn `Arabî.
[3] Décédé en 734 A.H.
[4] Décédé en 806 A.H.
[5] Décédé en 805 A.H.
[6] Décédé en 1138 A.H.
[7] Des leçons données par Sheikh Muhammad Ibn `Alawî Al-Mâliki sur le livre de l’Imâm At-Tirmidhî peuvent être écoutées sur le site ghrib.net

Source :  http://aslama.com/forums/showthread.php?p=186473#post186473

L’Ouverture (ash-Sharh ) Commentaire Sourate 94

Filed under: Islam, Saint Coran — izaam01 @ 10:32

L’Ouverture (ash-Sharh )

Sourate 94 (8 versets, révélés à La Mecque)

Tafsirs Ibn Abbas Al Jalalayn Al Sabunî

Préparé par Tahar Gaïd

Introduction

La sourate doit son nom au premier verset où le terme « ouverture » figure. Elle correspond à la sourate précédente parce que l’une et l’autre énumèrent les bienfaits de Dieu. C’est pourquoi, certains, parmi les anciens, ont prétendu que les deux sourates formaient, en fait, une seule et même sourate, sans qu’il y ait lieu de les séparer par la basmala .

Comme la sourate précédente, celle-ci traite de la place occupée par le Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – auprès de Dieu.

Au départ, la sourate rappelle le bienfait de Dieu sur Son Envoyé. Elle fait allusion à l’ouverture de sa poitrine à la foi et de son cœur à la sagesse et à la connaissance. Il s’agit aussi de la purification de son âme des péchés et de toutes les autres souillures. Tout cela pour alléger la souffrance et la tristesse du Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – en butte à ses ennemis.

1 – N’avons-Nous pas ouvert pour toi ta poitrine ? – 2 – Et ne l’avons-Nous pas déchargée du fardeau – 3 – qui accablait ton dos ?

La sourate aborde ensuite une faveur tout à fait spéciale puisqu’elle ne concerne que le Sceau des envoyés, à savoir l’association de son nom avec le nom de Dieu. Le Seigneur ne peut être cité qu’en Le liant au Nom de Son Envoyé. Ainsi, la foi d’une personne, qui proclame « Il n’y a de divinité que Dieu » ne peut être acceptée que si elle y joint : « Muhammad est l’Envoyé de Dieu ».

4 – Et exalté pour toi ta renommée ?

La sourate fait mention des difficultés rencontrées par le Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – dans l’accomplissement de sa mission. Dieu l’informe qu’après la difficulté viendra la facilité, c’est-à-dire qu’il triomphera de ses ennemis.

5 – A côté de la difficulté est, certes, une facilité ! – 6 – A côté de la difficulté est, certes la facilité.

La sourate se termine en rappelant au Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – de se préparer au moyen des pratiques cultuelles. Autrement dit, qu’il s’efforce d’adorer Dieu une fois qu’il se sera libéré de son activité. C’est une façon de Le remercier pour tous les bienfaits reçus.

7 – Quand tu te libères, donc, lève-toi – 8 – et à ton Seigneur aspire.

Etude et commentaire

Le premier bienfait accordé par Dieu à Son Envoyé

1 – N’avons-Nous pas [ ô Muhammad ! ] ouvert pour toi ta poi­trine [ en t’accordant, entre autres, la prophétie ]  ?

La question posée vise le rappel du bienfait, sa confirmation et sa reconnaissance. Autrement dit, oui, ô Muhammad ! Nous avons ouvert ta poitrine à la guidance et à la foi. Nous l’avons illuminée par les lumières de la connaissance divine au moyen de la descente du Coran sur toi. Aussi, montre-toi reconnaissant. Ibn Kathîr donne cette explication : Nous avons éclairé ta poitrine, c’est-à-dire qu’elle a été élargie pour recevoir la science divine. Ceci se confirme par ce verset : « Et quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam ». (S.6, 125). Dieu lui a élargi sa poitrine pour y introduire plus facilement Sa loi et rendre son assimilation plus facile. Il est à noter que ce fait peut revêtir un sens réel ou un sens figuré.

Dans le premier cas, la poitrine a été effectivement ouverte pour en extraire les traces de Satan de manière à ce qu’il n’y ait plus aucune issue par laquelle il pourrait y revenir. Cet événement se produisit une première fois quand le Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – avait cinq ans, et une seconde fois lors de son ascension au Ciel.

Bukhârî a rapporté, selon Anas, que Gabriel est apparu à l’Envoyé de Dieu – que la prière et le salut soient sur lui – au moment où celui-ci jouait avec les enfants de son âge. Il l’assomma, lui fendit sa poitrine et retira son cœur d’où fut extrait un morceau de chair. Gabriel dit : « Ceci est la part de Satan qui était en toi ». Ensuite, il le lava dans un récipient en or avec l’eau de Zemzem et recousit sa poitrine.

A la vue de cette scène, les enfants coururent chez leur mère, celle qui allaitait le petit Muhammad. Ils lui dirent : « Muhammad a été tué ». Ils le trouvèrent, le visage complètement transformé.

Anas précisa qu’il avait vu lui-même les traces de la couture sur la poitrine du Prophète – que la prière et le salut soient sur lui.

L’ouverture de la poitrine peut être comprise au sens figuré. Cela signifie que cette partie du corps a été ouverte à la lumière de la foi. Ibn ‘Abbâs a dit que Dieu a élargi la poitrine du Prophète pour y faire pénétrer et enraciner l’Islam. Quant à Ibn Mas’ûd, il a rapporté ce qui suit : Nous avons demandé à l’Envoyé de Dieu – que la prière et le salut soient sur lui – :

– Comment Dieu ouvre-t-il la poitrine pour l’Islam ?

– C’est une lumière que Dieu projette dans le cœur du croyant, qui s’élargit et reçoit l’Islam.

– Quel est l’indice qui le montre ?

– C’est al-inâba.

De son côté, Abû H ayyân a donné cette explication dans son commentaire du Coran « Tafsîr al-mu h î t  » : « Ouvrir la poitrine, c’est l’illuminer par la sagesse et l’élargir pour recevoir ce que Dieu lui révèle ». C’est là l’opinion admise par la majorité.

Hamza Boubakeur cite l’explication donnée par Tabari : « Débarrassé de l’idolâtrie et effacé en toi tout péché » et ajoute « Dans les perspectives actuelles de certains auteurs chrétiens, le mystère de cette opération équivaut à l’extinction en lui du péché originel (cf. DERM. P.12). Mais du point de vue de l’Islam, le péché originel est exclu en tant que notion théologique ».

La signification de la « poitrine » dans le Coran

Le  » S adr » , dit Faouzi Skali, représente l’image physique de la partie la plus extérieure de l’être. Dans le langage coranique, il est fait une distinction entre poitrine et fond des poitrines (Dhât Essudûr) , lequel en représente d’une certaine façon l’antichambre, celle où les pensées restent cachées. « Dieu ne connaît-Il pas ce qu’ils cachent ? Il connaît le contenu du fond des poitrines » (S.11, 5). C’est dans la poitrine que surgissent (Yasduru) les pensées dans la conscience immédiate, il s’agit d’un niveau où celles-ci se présentent dans leur forme la plus extérieure, car en réalité, elles prennent naissance à des niveaux plus profonds.

« En l’absence d’une démarche spirituelle, le S adr demeure le siège de l’âme despotique (En-Nafs el-Ammârah), dont l’une des caractéristiques essentielles est l’orgueil : « Ils n’ont que de l’orgueil dans leurs poitrines » , dit le Coran (11, 56) , et, ailleurs, caractérisant l’âme despotique, « L’âme est instigatrice du mal, à moins que mon Seigneur ne fasse miséricorde ». (S.12, 53)

« A l’origine, le S adr est le « lieu » de l’Islam, c’est-à-dire de la soumission à Dieu. « Dieu ouvre à la soumission (l’Islam) la poitrine de celui qu’Il veut diriger ». (S.6, 125). Puis s’établit le processus de la purification, « afin que Dieu éprouve ce qui se trouve dans vos poitrines et qu’Il en purifie le contenu » (S.3, 154). Ce processus est en même temps une thérapie divine : « Nous avons arraché de leurs poitrines la haine qui s’y trouvait encore ». (S.7, 43)

Cette idée est approfondie par al- H akîm at-Tirmidhî dans son ouvrage intitulé : « Le livre de la profondeur des choses » : « La poitrine est le point de départ du commandement (amr), la source de la consultation (mashûra) et du jugement (qa d â), le lieu où siège le roi qui est l’intelligence. La poitrine est ce qui entoure la cité et l’environne. Cette cité intérieure possède quatre portes donnant accès à la poitrine qui constitue un vaste espace et un siège resplendissant. On y trouve les lampes (qanâdîl) de la Miséricorde et les flambeaux (ma s âbî h ) de la lumière qui y resplendissent de la lumière du cœur intérieur, ainsi que des bougies scintillantes de clarté et de lumière.

« A ce propos, Muhammad Ibn Marwân a rapporté d’après al-Kalbî, selon Abû S âli h , selon Ibn ‘Abbâs, ainsi que d’après al-Rabî, selon Ubayy Ibn Ka’b, relativement aux paroles de Dieu : « Dieu est la lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à un tabernacle (mishkât) qui contient une lampe. La lampe est dans un verre », le commentaire suivant :

« La lampe, c’est la lumière, le verre, c’est le cœur et le tabernacle, la poitrine ». ‘Amr a rapporté d’après Asbât, d’après al-Suddî, le commentaire suivant à propos des paroles de Dieu : « Dieu est la lumière des cieux et de la terre » , « Le tabernacle, c’est la poitrine, le verre, c’est le cœur et la lampe, la lumière ». Il a dit aussi : « De même que cette lampe est entrée dans le verre et a illuminé, la poitrine a illuminé.. Puis, de même que la lumière est descendue de l’ouverture qui est le tabernacle, de même la lumière descendue de la poitrine qui a illuminé toute la cavité intérieure qui est l’âme. Dieu a dit : « Celui dont Dieu a dilaté la poitrine pour l’Islam, celui-là est selon une lumière de son Seigneur. Malheur à ceux dont les cœurs sont endurcis au Rappel de Dieu ». Dans la poitrine, il y a des mines, des paliers et des réserves. Dieu a dit : « Le jour où sera mis au jour ce qui est dans les poitrines ». En elle, il y a place pour les deux grandes tables du roi, son camp militaire, le lieu où il prononce son jugement, le pavoisement des œuvres, le rassemblement des armées, la revue des troupes et les rideaux de la miséricorde. La poitrine est entourée de sept murailles et de sept fossés.

« La muraille qui entoure la poitrine est elle-même entourée de sept murailles. Entre chacune d’elles se trouve un fossé. La première muraille est celle qui se trouve entre la poitrine et l’âme : elle est constituée de la demande de protection divine (isti’âdha), la seconde, de la mention du nom de Dieu (dhikr), la troisième, de l’imploration du secours pour la victoire (inti s âr), la quatrième, de l’appel à l’aide divine (iqsti’âna), la cinquième, du combat spirituel (mujâhada), la sixième, de l’abandon confiant en Dieu (tawakkul), la septième, de la soumission (taslîm).

En ce qui concerne les fossés, il s’agit du succès (zafar), de la mention du nom divin, de l’aide (‘awn), du secours victorieux (nu s ra), de la bonne direction (hidâya), du contentement ( h asbiyya) et de la délivrance (najât) ».

Le deuxième bienfait

2 – Et ne t’avons-Nous pas déchargé d’un fardeau – 3 – qui acca­blait ton dos [ à savoir que Dieu lui a effacé tous ses péchés ]  ?

Muhammad – que la prière et le salut soient sur lui -, avant sa mission prophétique, se souciait, ressentait du chagrin et éprouvait des regrets à cause de l’absence de foi de son peuple. Dieu compare l’état où se trouvait Son Envoyé – que la prière et le salut soient sur lui – à un lourd fardeau porté sur son dos. Il tranquillisa son cœur avec la descente de la révélation dès lors qu’Il lui apporta la méthode à même de guider les gens.

Certains pensent que le fardeau dont il s’agit concerne des événements ultérieurs. C’est pour avoir permis à certains hypocrites de Médine de ne pas participer à la guerre sainte. « Qu’Allah te pardonne ! Pourquoi leur as-tu donné la permission avant que tu ne puisses distinguer ceux qui disaient vrai et reconnaître les menteurs ? » (S.9, 43).

C’est aussi pour avoir accepté des rançons en compensation de la libération des prisonniers après la bataille de Badr. « Un prophète ne devrait pas faire de prisonniers avant d’avoir prévalu (mis les mécréants hors de combat) sur la terre. N’eût été une prescription préalable d’Allah, un énorme châtiment vous aurait touché pour ce que vous avez pris (de la rançon). ». (S.8, 67 et 68). C’est enfin le fait de s’être renfrogné quand l’aveugle était venu l’interroger sur les prescriptions de la religion.

En fait, le verset met en évidence l’infaillibilité du Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – et sa purification des souillures de tous les péchés, comme l’indique ce verset : « afin qu’Allah te pardonne tes péchés, passés et futurs ». (S.48, 2)

Il en résulte qu’il ne s’agit pas ici des péchés commis par le Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – car les envoyés de Dieu sont infaillibles ; ils ne peuvent pas commettre des délits interdits par leur Seigneur. Cependant, leur acte, sans intention de commettre un péché, est considéré comme tel quand on considère leur condition et leur haute position de prophète et d’envoyé de Dieu. C’est ce qui est expliqué par des commentateurs : Le péché des prophètes est représenté par un fardeau, bien qu’il s’inscrive au nombre des petits péchés. Il est effectivement lourd pour eux à cause de la crainte qu’ils éprouvent vis-à-vis de Dieu. Un hadîth précise d’ailleurs : « Le croyant voit ses péchés comme une montagne qui pèse sur lui. Quant à l’hypocrite, il voit son péché comme une mouche qui vole au-dessus de son nez ».

La troisième faveur

4 – Et exalté pour toi ta renommée [ en citant ton nom avec Le Mien, entre autres, dans la profession de foi ]  ?

Dieu a élevé le rang de Son Envoyé – que la prière et le salut soient sur lui – et l’a fait connaître à travers le monde en unissant son nom à celui de son Seigneur. C’est ainsi que le croyant proclame : Je témoigne qu’il n’y a de divinité que Dieu et je témoigne que Muhammad est l’Envoyé de Dieu. C’est ce qui est expliqué par Mujâhid et Qatâda. Ainsi, son nom est sur toutes les langues et son amour dans tous les cœurs. En outre, il est la parure et la splendeur du monde. Abû H ayyân ajoute : Dieu a joint la mention de Son Envoyé à celle de Son nom dans la shahâda , l’ adhân (l’appel à la prière), l’ iqâma (avant la prière), les salutations finales de la prière, les prêches. De plus, Dieu a ordonné à tous les prophètes et les envoyés de croire en lui.

Selon un hadîth, cité par Ibn Jarîr et Ibn Anî H âtim, Gabriel est venu voir le Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – et lui a dit :

– Ô Muhammad ! Mon Seigneur et ton Seigneur a dit : Sais-tu comment J’ai élevé la mention de ton nom ?

– Dieu seul le sait.

– Quand Je suis mentionné, tu l’es également avec Moi.

Dans un autre hadîth, rapporté par Abû Na’îm et cité par Ibn Kathîr, le Prophète – que la prière et le salut soient sur lui – dit à Dieu  :

– Ô Seigneur ! Il n’y a pas un envoyé avant moi que Tu n’as pas honoré. Ainsi, Tu as fait d’Abraham Ton ami intime. Tu as parlé à Moïse. Tu as assujetti les montagnes à David. Tu as assujetti à Salomon les vents et les démons. Tu as fait revivre des morts à Jésus. Qu’as-Tu fait pour moi ?

– Ne t’ai-Je pas donné ce qui est meilleur que tout cela ? Mon nom n’est pas cité sans que le tien ne soit mentionné avec le Mien. J’ai fait des poitrines des membres de ta Communauté des évangiles, ce que Je n’ai pas fait pour les autres communautés : ils récitent le Coran par cœur « .

L’annonce de la facilité après la difficulté

5 – A côté de la difficulté est, certes, une facilité ! – 6 – A côté de la difficulté est, certes, une facilité !

Dieu annonce une bonne nouvelle à Son Envoyé – que la prière et le salut soient sur lui – qui traversait une période difficile à cause des tracasseries de toutes sortes provoquées par son peuple. Il l’informe qu’il connaîtra des jours meilleurs. Du malaise, il passe à l’aise et de la faiblesse il aura la force de son côté.

La répétition du verset signifie que le changement promis se réalisera bientôt. Elle indique aussi que ce monde est parsemé de difficultés mais Dieu facilite l’existence aux croyants. « Allah n’impose à personne que ce qu’Il lui a donné, et Allah fera succéder l’aisance à la gêne ». (S.65, 7). C’est ce qui fait dire à Ibn ‘Abbâs que la difficulté ne peut pas vaincre deux facilités. Quant à Hamza Boubakeur, il donne cette explication : « Les versets sont de construction identique ; « à côté de la difficulté, est une facilité », mais selon l’exégèse leur sens diffère. Dans le premier verset, on peut comprendre : « à côté de toute difficulté, il y a une facilité », c’est-à-dire un moyen de triompher ou une échappatoire. Dans le second verset, on peut comprendre soit : « en tout mal il y a un peu de bien », soit encore : « le succès succède à l’échec »; ou « après la douleur vient la joie ».

L’adoration du Seigneur

7 – Quand tu te libères [ de ton activité prophétique ] , donc, lève-toi, – 8 – et à ton Seigneur aspire [ désire-Le par ta soumission ] .

Dieu ordonne à Son Envoyé – que la prière et le salut soient sur lui -, une fois qu’il aura terminé son activité quotidienne relative au prêche, dit Ibn Kathîr, de s’adonner, l’esprit débarrassé des préoccupations de la journée, à l’adoration du Créateur et de rechercher la vie dernière, ce qui le rapprochera de Dieu.

En définitive, Dieu exhorte les croyants à être endurants dans l’accomplissement de leurs pratiques culturelles et à s’adonner aux œuvres pieuses. L’homme sensé ne doit pas perdre son temps dans la paresse. Au contraire, il doit entreprendre tout ce qui lui est utile en ce monde et dans la vie dernière. Quoi qu’il en soit, il doit porter sa confiance sur Dieu et compter sur Lui. S’il désire une récompense pour ses actes bienfaitsants, il doit la demander au Très-Haut et à Lui seul. Son itinéraire dans cette vie consiste à se rapprocher le plus possible du Seigneur et à se situer à proximité de Lui.

Nous t’avons ouvert la poitrine parce que l’Unité dans la station de l’anéantissement est voilée aux créatures. Elle est voilée de la Vérité. Aussi l’avons-Nous ouverte par la lumière de la prédication afin d’en être informée. Nous avons aussi allégé ton dos qui supportait cette existence qui ne distinguait pas entre le bien et le mal et donc était sans actes salutaires.

Le voile qui cachait la facilité par la difficulté sera déchiré et laissera apparaître la véritable Essence. Aussi, sois avec Dieu et en Dieu et n’aspire qu’à l’Essence divine, n’attendant de rétribution que de Lui et de personne d’autre. Mais Dieu seul est Connaissant.

De l’intimité

Concernant l’intimité avec Dieu, un soufi a dit : « L’intimité, c’est de se familiariser avec Dieu par les invocations et d’oublier ainsi la vue des autres ». Interrogé sur la « proximité » du serviteur par rapport à Dieu, Sarî Saqatî répondit : « C’est l’obéissance ». Selon un autre : « C’est qu’il y ait abaissement de la part du serviteur et abaissement en sa faveur », conformément à Sa parole : « Prosterne-toi et rapproche-toi ! » La réponse d’un autre soufi fut : « C’est que tu contemples Ses actions sur toi ». Cela signifie que tu voies Ses œuvres et Ses dons sur toi, et que tu oublies tes propres actes et tes efforts spirituels. C’est, par ailleurs, que tu ne te considères pas comme l’agent, conformément à la parole divine adressée au Prophète : « Ce n’est pas toi en vérité qui as lancé, quand tu as lancé, mais c’est Dieu qui a lancé », et au verset :  » Ce n’est pas vous qui les avez tués, mais c’est Dieu qui les a tués ».

Djâmî, né à Khorassan, en 1414, s’affilia à la confrérie soufie des naqshabanddis dont il devint le supérieur. Il est mort en 1492 et il a dit : « Quand l’aspirant sincère perçoit en lui-même les premiers effets de cette attirance divine qui consiste à éprouver du plaisir chaque fois qu’il pense à la glorieuse Réalité suprême, il lui faut faire tous ses efforts pour accroître et fortifier cette expérience, et en même temps bannir tout ce qui est incompatible avec elle. Il doit savoir, par exemple, que s’il passait une éternité à œuvrer à cette communion, cela compterait pour rien, et il n’aurait pas rempli son devoir comme il aurait fallu ».

Conclusion

Cette sourate vise quatre objectifs :

1 – L’énumération des faveurs accordées par Dieu à Son Envoyé.

2 – La promesse de Dieu d’éliminer les épreuves difficiles, imposées par ses ennemis, qui jalonnent la route de sa prédication.

3 – L’ordre de se montrer persévérant dans l’accomplissement des bonnes œuvres.

4 – Compter sur Dieu et sur Lui seul en cherchant Sa proximité.

février 24, 2010

Haram

Filed under: Islam, Vocabulaire — izaam01 @ 2:23

Le mot harām (arabe : حَرَام [ḥarām], illégal ; illicite ; interdit ; inviolable ; sacré) a deux sens en arabe et dans le monde musulman. D’un côté il signifie interdit : la consommation du porc et d’alcool sont interdits (harām). De l’autre il signifie sacré : le territoire autour des deux villes saintes de La Mecque et de Médine est sacré (arabe : البَلَد الحرام [al-balad al-ḥarām], le territoire sacré) donc interdit aux non musulmans. La mosquée de la Mecque est appelée la « Mosquée Sacrée » (مَسجِد الحرام [masjid al-ḥarām]), la Kaaba est la « Maison sacrée » (arabe : بَيْت الحرام [bayt al-ḥarām]).

  • En arabe, le terme harām est l’opposé de halāl.
  • Le mot harem (حريم [ḥarīm]) vient de la même racine arabe : l’épouse est sacrée et interdite à tout autre que son époux, le harem est un lieu interdit ou séjournent les épouses.
  • Dans une mosquée, la salle de prière est désignée sous le nom haram.

Interdits généraux [modifier]

Le Coran énonce un certain nombre d’interdits dont les principaux sont regroupés dans ces deux versets :

« Dis : “Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit : ne Lui associez rien ; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N’approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu’en toute justice la vie qu’Allah a fait sacrée. Voilà ce qu’Allah vous a recommandé de faire ; peut-être comprendrez-vous.
Et ne vous approchez des biens de l’orphelin que de la plus belle manière, jusqu’à ce qu’il ait atteint sa majorité. Et donnez la juste mesure et le bon poids, en toute justice. Nous n’imposons à une âme que selon sa capacité. Et quand vous parlez, soyez équitables même s’il s’agit d’un proche parent. Et remplissez votre engagement envers Allah. Voilà ce qu’Il vous enjoint. Peut-être vous rappellerez-vous”[1]. »

Le Coran rappelle que `Issa (Jésus) avait levé des interdits alimentaires, mais l’islam va en conserver certains :

« Et je confirme ce qu’il y a dans la Thora révélée avant moi, et je vous rends licite une partie de ce qui était interdit. Et j’ai certes apporté un signe de votre Seigneur. Craignez Dieu donc, et obéissez-moi.
Dieu est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le donc : voilà le chemin droit[2]. »

Vrai faux sur l’alcool

Filed under: Islam, Pratique de l'Islam — izaam01 @ 2:17

L’alcool est l’objet de nombreuses croyances et fausses idées, chacun adoptant celles qui lui conviennent le mieux… L’alcool fait grossir ou maigrir ? Un petit verre nous réchauffe-t-il vraiment ? Ou encore, quelle est la dose d’alcool bénéfique pour la santé ? Réponses aux questions.

Vrai faux sur l'alcool

 Si l’on considère uniquement la santé cardiovasculaire, la dose bénéfique pour le coeur est comprise entre 1 à 2 verres par jour pour les femmes et 1 à 3 verres par jour pour les hommes, en respectant une journée par semaine sans alcool. Or l’alcool est aussi cancérigène. A fortes doses, la consommation d’alcool accroît le risque de cancer de la gorge, des voies digestives et du foie. Et même à faibles doses, l’alcool augmente le risque de cancer du sein notamment, même à raison d’un simple verre tous les jours. C’est ainsi qu’au final, les effets cancérigènes de l’alcool contrecarrent fortement les bénéfices au niveau du coeur.

Source article suivant

Question : Pourquoi la consommation d’alcool est-elle interdite en islam?

Réponse :

Depuis des temps immémoriaux, l’alcool a toujours été un fléau pour l’humanité. Et il continue de coûter d’innombrables vies humaines et de causer de terribles souffrances à des millions de personnes à travers le monde. L’alcool est la cause première de nombreux problèmes de société. Le nombre de cas croissant de troubles de santé mentale et les millions de familles détruites à travers le monde sont autant de témoignages incontestables du pouvoir destructeur de l’alcool.

1. L’interdiction de l’alcool dans le Coran

Le Coran interdit la consommation d’alcool dans le verset suivant: « Ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, oeuvre du Diable. écartez-vous en, afin que vous réussissiez. »
[Le Coran, 5:90]
 

2. L’interdiction de l’alcool dans la Bible

La Bible interdit la consommation d’alcool dans les versets suivants:
a).« Raillerie dans le vin! Insolence dans la boisson! Qui s’y égare n’est pas sage. »
[Proverbes, 20:1]
b).« Ne vous enivrez pas de vin. »
[éphésiens, 5:18]
 

3. L’alcool exerce une influence sur les mécanismes inhibiteurs du cerveau

Dans le cerveau humain se trouve un centre de l’inhibition qui retient une personne de faire des choses qu’elle considère mauvaises. Par exemple, lorsqu’elle est dans un état normal, une personne n’utilisera habituellement pas un langage grossier pour s’adresser à ses parents ou à des personnes âgées. Si une personne a besoin de se soulager, elle ne le fera normalement pas en public; c’est pourquoi elle utilisera des toilettes. Mais lorsqu’une personne consomme de l’alcool, son centre de l’inhibation devient lui-même inhibé. Et c’est précisément pour cette raison que l’on voit souvent une personne ivre se comporter de façon anormale. Par exemple, elle utilise un langage grossier et injurieux et ne réalise pas son erreur même si c’est à ses parents qu’elle s’adresse avec ce langage. Par ailleurs, on voit souvent des personnes ivres uriner dans leurs vêtements. Elles ne parlent ni ne marchent normalement et font parfois preuve d’inconduite scandaleuse.
 

4. Il y a plus de cas d’adultères, de viols, d’incestes et de SIDA chez les alcooliques

Selon le National Crime Victimization Survey Bureau of Justice (Département de Justice américain), en 1996 seulement, il y a eu en moyenne 2713 viols par jour. Les statistiques révèlent que la majorité de ces violeurs étaient ivres au moment où ils ont commis leur crime, tout comme la majorité de ceux qui ont commis des actes d’attentat à la pudeur.
Selon les statistiques, 8% des Américains commettent l’inceste, i.e. qu’une personne sur douze ou treize, aux états-Unis, est coupable d’inceste. La presque totalité de ces cas sont dus à une intoxication quelconque de l’une des deux personnes impliquées ou des deux.
L’un des facteurs majeurs associés à la propagation du SIDA est l’alcoolisme.

5. Chaque alcoolique a commencé par ne boire qu’en société

Plusieurs argumenteront en faveur de l’alcool en précisant qu’ils ne boivent qu’en société. Ils prétendent qu’ils ne prennent jamais plus d’un ou deux verres et que puisqu’ils arrivent à se contrôler, ils ne sont jamais ivres. Pourtant, chaque alcoolique a commencé par ne boire qu’en société. Il n’y a pas un seul alcoolique qui a commencé à boire avec l’intention de devenir un ivrogne. Et aucun consommateur d’alcool ne peut prétendre avoir bu de l’alcool pendant des années et être arrivé à si bien se contrôler qu’il n’a jamais été ivre, ne serait- ce qu’une seule fois.
 

6. S’il arrive à une personne de n’être ivre qu’une seule fois et qu’elle fait une chose honteuse, elle le regrettera toute sa vie

Supposez qu’un « buveur de société » perde la maîtrise de lui-même une seule fois. Et que dans cet état d’intoxication, il commette un viol ou un acte incestueux. Même si plus tard il regrette son geste, il est fort probable qu’il demeurera, toute sa vie, torturé par un sentiment de culpabilité. L’assaillant, aussi bien que la victime, est marqué de façon irréparable.
 

7. L’alcool est interdit dans les hadiths

Le Prophète Mohammed (paix sur lui) a dit:
a) Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3371:
« L’alcool est la mère de tous les vices et c’est le vice le plus honteux. »
b) Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3392:
« Tout ce qui peut intoxiquer en grande quantité est interdit en petite quantité. »
Il n’y a donc aucune excuse pour un « petit verre ».
c) Non seulement ceux qui boivent de l’alcool sont-ils maudits, ceux qui traitent avec de façon directe ou indirecte sont également maudits par Allah. Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3380:
Anas (qu’Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète Mohammed (paix sur lui) a dit: Allah a maudit dix personnes qui traitent avec l’alcool. Celui qui le distille, celui pour qui il est distillé, celui qui le boit, celui qui le transporte, celui chez qui il est transporté, celui qui le sert, celui qui le vend, celui qui profite de l’argent obtenu par sa vente, celui qui l’achète pour lui-même et celui qui l’achète pour quelqu’un d’autre. »
 

8. Maladies associées à l’alcoolisme

Il y a plusieurs raisons scientifiques qui expliquent l’interdiction de consommer de l’alcool. Le taux de mortalité le plus élevé au monde attribuable à une cause en particulier est celui relié à la consommation d’alcool. Des millions de personnes meurent chaque année des conséquences de la consommation d’alcool. Je ne crois pas devoir énumérer toutes les conséquences désastreuses liées à l’alcool puisque la plupart sont bien connues. Voici toutefois une liste de quelques-unes des maladies reliées à l’alcool:

  1. La cirrhose du foie est la plus connue des maladies associées à la consommation d’alcool.
  2. Il y a également le cancer de l’oesophage, le cancer de la gorge, le cancer du foie (hépatome), le cancer des intestins, etc
  3. L’oesophagite, la gastrite, la pancréatite et l’hépatite sont aussi liées à la consommation d’alcool.
  4. La cardiomyopathie, l’hypertension, l’arthérosclérose coronaire, l’angine et la crise cardiaque sont liées à une consommation d’alcool importante.
  5. Les attaques d’apoplexie, les convulsions et différents types de paralysie sont également associés à la consommation d’alcool.
  6. La neuropathie périphérique, l’atrophie corticale et l’atrophie cérébelleuse sont aussi des syndromes bien connus causés par la consommation d’alcool.
  7. Le syndrome Wernicke–Korsakoff dont les symptômes sont l’amnésie des événements récents et des conversations, mais la mémoire des événements anciens, le tout accompagné de différents types de paralysie est principalement dû à une déficience en thiamine causée par une malnu- trition découlant d’une consommation excessive d’alcool.
  8. Le béribéri et autres déficiences ne sont pas rares chez les alcooliques. Même la pellagre est courante chez eux.
  9. Le delirium tremens est une condition sérieuse dont peuvent souffrir les alcooliques lorsqu’ils sont atteints d’infections récurrentes. C’est un symptôme qui survient également lorsque la personne est en manque d’alcool. C’est une condition très sérieuse qui peut causer la mort, même si la personne est traitée dans un centre ultra-moderne.
  10. De nombreux désordres endocriniens ont été associés à l’alcoolisme, allant du myxoedème à l’hyperthyroïdie, en passant par la maladie de Cushing.
  11. Les conséquences néfastes au niveau hématologique sont longues et variables. Une déficience en acide folique, cependant, est la manifestation la plus répandue de l’abus d’alcool, résultant en anémie macrocytique. Le syndrome de Zieve comporte trois composantes: l’anémie hémolytique, la jaunisse et l’hyperlipidémie consécutive aux beuveries.
  12. La thrombocytopénie et autres anomalies des plaquettes sont relativement communes chez les alcooliques.
  13. L’antibiotique d’usage courant appelé métronidazole et l’alcool ont une très mauvaise interaction.
  14. Les infections récurrentes sont très fréquentes chez les alcooliques invétérés. La résistance aux maladies et le système immunitaire sont menacés par une consommation excessive d’alcool.
  15. Les infections de la poitrine sont d’une triste notoriété chez les alcooliques. La pneumonie, l’abcès pulmonaire, l’emphysème et la tuberculose sont fréquents chez eux.
  16. Au cours d’une intoxication aigüe, il est fréquent que la personne saoûle vomisse. Comme le réflexe de la toux, qui assure une protection, est paralysé, les vomissures peuvent facilement pénétrer les poumons, causant ainsi une pneumonie ou un abcès pulmonaire. Il arrive aussi que cela provoque la suffocation et même la mort.
  17. Les effets dévastateurs de la consommation d’alcool sur les femmes ne peuvent être passés sous silence. Les femmes sont plus vulnérables que les hommes aux cirrhoses liées à l’alcool. La consommation d’alcool durant la grossesse a des effets extrêmement néfastes sur le foetus. Le syndrome d’alcoolisme foetal est de plus en plus reconnu au sein du monde médical.
  18. Les maladies de la peau sont également reliées à la consommation d’alcool. L’eczéma, l’alopécie, la dystrophie de l’ongle, la paronychie (infection autour des ongles) et la stomatite angulaire (inflammation des coins de la bouche) sont également des maladies fréquentes chez les alcooliques.
      

9. L’alcoolisme est une « maladie »

Les médecins d’aujourd’hui sont devenus laxistes envers l’alcoolisme et ils l’appellent maintenant « maladie » plutôt que « dépendance ». The Islamic Research Foundation a publié une brochure qui avance ce qui suit:
Si l’alcool est une maladie, c’est bien la seule maladie qui:

  1.  
    • est vendue en bouteilles
    • qui fait de la publicité dans les journaux, les magazines, à la radio et à la télévision
    • possède un permis de propagation
    • rapporte de l’argent au gouvernement
    • provoque des morts violentes sur les routes
    • détruit des familles et mène au crime
    • n’a pas de cause virale ou bactérienne

L’ALCOOLISME N’EST PAS UNE MALADIE – C’EST L’OEUVRE DE SATAN

Allah (swt), dans Sa sagesse infinie, nous a mis en garde contre ce piège de Satan. L’islam est appelé le “Din-oul-Fitrah”, ou la religion naturelle de l’homme. Toutes les injonctions qu’elle contient ont pour but de préserver l’état naturel de l’homme. L’alcool est une déviation de cet état naturel, pour l’individu comme pour la société. Il rabaisse l’homme à un niveau inférieur à celui des bêtes auxquelles il affirme être supérieur. C’est pourquoi la consommation d’alcool est interdite en islam.

 Source  article suivant:

L’interdit de l’alcool [modifier]Le mot alcool, (arabe : كحول [koḥôl], alcool) provient d’une même racine (كحل [kaḥala], avoir les yeux cernés, avoir mal dormi) que l’on retrouve dans le fard noir à paupières à base d’antimoine (كحل [koḥol], khôl ; fard noir à paupières), parce que les deux donnent des yeux cernés, le regard fatigué.

Comme le miel, le lait et l’huile, le vin est au croisement de deux types d’industries: une industrie naturelle, qui fait croître le raisin jusqu’à sa cueillette, et une industrie humaine, qui le transforme pour en faire cette boisson enivrante. Les fruits de la vigne et du palmier sont permis, mais le vin qu’on en tire est interdit :

« Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a vraiment là un signe pour des gens qui raisonnent[3]. »

Au début de la prédication le Coran se limite à dire aux musulmans de ne pas arriver ivres à la prière. Mais le vin comporte même une certaine utilité.

« Ils t’interrogent sur le vin et les jeux de hasard. Dis : “Dans les deux il y a un grand péché et quelques avantages pour les gens; mais dans les deux, le péché est plus grand que l’utilité”. Et ils t’interrogent : “Que doit-on dépenser (en charité) ?” Dis : “L’excédent de vos biens”[4]. »

Un peu plus tard, la consommation de vin (et plus généralement de boisson fermentées) n’est interdite qu’à cause des conséquences de l’ivresse, les conséquences de l’ivresse disparaissent au paradis et la consommation du vin y est permise.

« Ô les croyants ! N’approchez pas de la Salat alors que vous êtes ivres, jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites, et aussi quand vous êtes en état d’impureté [pollués] – à moins que vous ne soyez en voyage – jusqu’à ce que vous ayez pris un bain rituel. Si vous êtes malades ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins, ou si vous avez touché à des femmes et vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à une terre pure, et passez-vous-en sur vos visages et sur vos mains. Dieu, en vérité est Indulgent et Pardonneur[5]. »

Plus tard encore, ce verset est abrogé et l’interdiction se généralise et se durcit. Le verset suivant est un verset abrogeant le précédent ; il ne faut pas boire de boisson fermentée à cause des conséquences sur le comportement du buveur.

« Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez[6]. »

Ces trois versets font partie de sourates dites médinoises que la tradition place respectivement 87e, 92e et 112e dans l’ordre de la révélation.

Dans la Perse islamisée, le vin était resté (et le reste, mais de manière officieuse) en usage, il suffit de lire les poètes comme Khayyâm (10481123) ou Hafez (13201389), ou Rûmi (12071273).

Pour certains hétérodoxes, l’ivresse est un moyen de parvenir à l’extase, à la connaissance suprême, elle permet une élévation de l’âme à la connaissance spirituelle.

Ainsi, le vin est l’accompagnateur des cérémonies hétérodoxes qui trouvent en lui tous les artifices de départ, d’élévation et d’émotion, conditions requises pour l’émergence de l’extase. Les métaphores qui associent le vin à l’extase mystique, voire à l’amour de Dieu, sont nombreuses[7].

février 22, 2010

Quiconque sort de sa demeure en allant à la prière et dit

Filed under: Pratique de l'Islam — izaam01 @ 11:34

Abou Saïd El Khoudri qu’Allah soit satisfait de lui – a dit :

« Le Messager d’Allah a dit :

« Quiconque sort de sa demeure en allant à la prière et dit :

allâhoumma innî aç-alouka bi 7aqqi as-sa-ilîne 3alayk
wa aç-alouka bi 7aqqi mam’shaya

hadha fannî lame akhruje asharane
wa la batarane wa la rayâ-ane wa la sum3atane
wa kharajtu at-taqâ-a sukhTika wa btighâ-a mardâtika
fâç-alouka ane tu3îdhnî mine an-nâr
wa ane taghfir lî dhunûbî innahu la yaghfiru adh-dhunûb illâ anta

Allah – qu’Il soit exalté – l’agréera et 70000 Anges prieront pour lui. ».



Traduction de l’invocation :

« Ô mon Seigneur ! Je Te demande par l’intermédiaire des solliciteurs auprès de Toi,

et je Te demande par l’intermédiaire de ce cheminement vers Toi,
je ne suis pas sortis dédaigneusement, ni par insolence, ni par ostentation,

je suis sortis par crainte de Ta colère, et espérant Ta satisfaction.

Je Te demande de me préserver du feu et de me pardonner mes péchés, nul ne pardonne les péchés si ce n’est Toi. » Rapporté par Ibn Maja avec une chaîne de transmission authentique d’après Abou Saïd El Khoudri. Rapporté par Jalal Eddin Assouyouti dans « Jama’ el kebir »



En arabe :

مَنْ خَرَجَ مِنْ بَيْتِهِ إِلَى الصَّلَاةِ فَقَالَ

اللَّهُمَّ إِنِّي أَسْأَلُكَ بِحَقِّ السَّائِلِينَ عَلَيْكَ وَأَسْأَلُكَ بِحَقِّ مَمْشَايَ هَذَا فَإِنِّي لَمْ أَخْرُجْ أَشَرًا وَلَا بَطَرًا وَلَا رِيَاءً وَلَا سُمْعَةً وَخَرَجْتُ اتِّقَاءَ سُخْطِكَ وَابْتِغَاءَ مَرْضَاتِكَ فَأَسْأَلُكَ أَنْ تُعِيذَنِي مِنْ النَّارِ وَأَنْ تَغْفِرَ لِي ذُنُوبِي إِنَّهُ لَا يَغْفِرُ الذُّنُوبَ إِلَّا أَنْتَ أَقْبَلَ اللَّهُ عَلَيْهِ بِوَجْهِهِ وَاسْتَغْفَرَ لَهُ سَبْعُونَ أَلْفِ مَلَكٍ

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Du’a – En entrant à la mosquée

Filed under: Pratique de l'Islam — izaam01 @ 11:31



assalamu alaykum wa rahmattullah wa barrakattuh



D’après Abd Allâh ibn 3amru ibn al-3âss

(Le Prophète ) lorsqu’il allait entrer dans la mosquée disait :


a3udû billâhi al-3adhîm wa bi-wajhihi al-Karîm
wa Sultânihi al-Qadîm
min ash-Shaytâni ar-Rajîm
.

(Le Prophète ) a dit : S’il prononce cela, le Diable dit : « Il a été prémuni de moi la journée durant ». L‘Imam an-Nawawi dit que c’est un Hadith Hassan avec une chaîne forte


Traduction :


Je cherche refuge auprès d’Allah le Très-Grand, auprès de Sa Noble Face ainsi que Son Royaume Éternel, contre Satan le lapidé.
 
En Arabe :

: كان إذا دخل المسجد قال


أعوذ بالله العظيم وبوجهه الكريم
وسلطانه القديم من الشيطان الرجيم.

قال : فإذا قال ذلك قال الشيطان : حفظ مني سائر
اليوم

février 21, 2010

Site de Video en ligne

Filed under: Video — izaam01 @ 2:35

http://www.bosnatube.com/

http://www.tubeislam.com/

http://www.webislam.com/?idv=1799

février 20, 2010

Royaumes des Taifas et dynasties Almoravides et Almohades

Filed under: Andalousie — izaam01 @ 5:01

 

Royaumes des Taifas et dynasties Almoravides et Almohades

Cependant, le califat passait son temps à mater des révoltes et à essayer de réduire les pressions extérieures et les raids des Normands. La fragmentation du califat de Cordoue survint à la fin de la première décennie du XIe.  Les trente neuf successeurs (muluq-al-Tawaif ou rois de partis) du califat uni se virent accorder le nom de premières Taifas (1009-1090). La période des Taifas (petits royaumes insignifiants) fut interprétée dans la langue espagnole comme synonyme de la ruine générée par la fragmentation et la désunion de la péninsule. Cette division provoqua une série de nouvelles invasions en provenance du nord de l’Afrique. Les Almoravides, dont la capitale de la dynastie était à Marrakech, furent les premiers à envahir la péninsule: en 1090, Youssef ben Tachfin, émir almoravide occupa la Taifa de Grenade et s’empara de Cordoue, Almeria et Séville en ordonnant l’exil du roi sévillan Al-Mutamid. Puis il entreprit la conquête définitive d’Al-Andalous qui allait s’étendre jusqu’à Lisbonne à l’ Ouest, Saragosse au Nord et les îles Baléares à l’Est. Cependant, en 1142, Al-Andalous se morcella une deuxième fois et vit la naissance de secondes Taifas. En 1146, ce fut au tour des Almohades d’envahir la péninsule. En 1147, ils conquérirent Marrakech (capitale almoravide) puis, en 1149, ils soumirent Cordoue et Séville dont ils allaient faire la capitale de leur royaume en Espagne. Mais la fin du XIIe siècle vit le début de la décadence de l’Empire almohade et en 1228, l’empire fut une fois encore morcelé (troisièmes Taifas).

La première Croisade (1095-1099) Première partie : les préliminaires à la première croisade.

Filed under: Croisade — izaam01 @ 4:58

Première partie : les préliminaires à la première croisade.

A) La situation de Byzance en 1095.

1) Les rapports de Byzance avec l’Occident.

Quelle est la responsabilité de Byzance dans l’ébranlement de la Première Croisade ? Est-ce que c’est Byzance qui a attiré l’attention de l’Occident sur les dangers courus par les Lieux Saints, et ce malgré le schisme, faisant jouer la solidarité chrétienne ?

Il faut se rappeler qu’entre 1054 et 1095 les contacts n’ont jamais été totalement rompus entre Rome et Byzance. Pour ne citer que cet exemple, Grégoire VII (1073-1085) avait déjà pensé à secourir Byzance contre les Turcs car il souhaitait le rétablissement de l’union entre les chrétientés.

De fait, les Occidentaux ne sont pas inconnus à Byzance. Les pélerins transitent par Constantinople; il y a une petite colonie de marchands italiens, dont les activités encore réduites (malgré le chrysobulle de 1082) ne suscitent pas encore d’hostilité généralisée.

Les Normands sont les plus présents, au titre ambigu d’ennemi ou de mercenaires. Après la prise de Bari en 1071 par Robert Guiscard, toute l’Italie du Sud leur appartient. Byzance évincée cherche alors l’appui de ses anciens ennemis. Le traité d’alliance, conclu en 1074 avec Robert Guiscard (1), ne vise pas seulement à écarter la menace d’une attaque possible, mais aussi à acheter par l’octroi de dignités et de pensions les services éventuels des soldats normands.

Dès le milieu du XI° siècle, les contingents normands, corps d’élite de l’armée byzantine, sont employés en Arménie à la défense de la frontière contre les incursions seldjoukides. Les Normands attaquent la Grèce entre 1081 et 1085. Entre 1081 et 1084, Durazzo, qui appartient à Byzance, passe aux Normands.

2) Un «malentendu tragique»: le concile de Plaisance.

Qu’y a-t-il donc d’urgent en 1095 ? En fait rien, et même, au moment où Urbain II prêche cette croisade, Byzance n’a jamais été si calme. La principale menace vient d’Anatolie : les Turcs Seldjoukides s’emparent de Bagdad en 1055, de l’Arménie en 1064; en 1070, ils vassalisent Alep; la défaite byzantine à la bataille de Manzikert en 1071 ouvre l’Asie Mineure aux Turcs. Mais en 1095 le pouvoir musulman est décomposé et jamais la pression sur Byzance n’a été si faible : les Byzantins envisagent même une offensive contre l’Islam pour reprendre ce qu’il lui a pris.

En Mars 1095, l’empereur byzantin envoie donc des ambassadeurs au concile de Plaisance en Italie, qui devait traiter essentiellement de problèmes de discipline ecclésiastique. Alexis Ier Comnène (1081-1118) écrit une lettre adressée au Comte de Flandres et à travers lui à tout l’Occident; c’est un appel à l’aide et une description apocalyptique de la situation des chrétiens sous le joug musulman : il est urgent d’intervenir. Il s’agit de protèger les Lieux Saints mais aussi Constantinople et ses reliques.

Cette lettre est en fait un faux : elle a été écrite au début du XII° siècle, après le départ de la Première Croisade, par Bohémond de Tarente (ou Bohémond d’Antioche (2)), un des grands bénéficiaires de cette croisade. Il se trouve alors dans une situation difficile et vient en Occident trouver de l’aide.

Les Byzantins ne cherchent pas la promesse d’un secours militaire mais un blanc-seing pour le projet de reconquête : il n’y a en fait pas de lien direct entre la situation militaire de Byzance et le début de la I° croisade. Il s’agit là d’un «malentendu tragique» : «Les Grecs ne pensaient qu’à une entreprise militaire sans aucun contenu religieux, et ils vont voir arriver une horde incontrôlée, animée d’un esprit de guerre sainte qui leur était totalement étranger»(3).

B) L’appel de Clermont : 20 Novembre 1095.

Il est lancé par Urbain II (Eudes de Châtillon), ancien moine clunisien. En 1095, la situation est délicate à cause de la lutte multidécennale contre l’Empire byzantin. De plus, il y a à l’époque deux papes : Urbain II (1088-1099), et Clément III, antipape impérial germanique, archevêque de Ravenne (1080-1100). La situation de l’Occident aussi est délicate : l’empereur Henri IV de Germanie (1056-1106), les rois Philippe I° de France (1060-1108) et Guillaume II le Roux de Grande-Bretagne (fils de Guillaume le Conquérant; il règne de 1087 à 1100) sont tous excommuniés (4).

Le concile de Clermont est à l’origine réuni pour traiter de discipline ecclésiastique, comme celui de Plaisance; les canons adoptés concernent l’investiture des clercs par les laïcs, la simonie, le nicolaïsme… Seuls deux canons se rapportent directement ou indirectement à la croisade : le premier étend la paix de Dieu, imposée jusque là au seul plan régional, au domaine de toute l’Église; le second promet l’indulgence plénière (c’est-à-dire la remise de la pénitence imposée pour le pardon des péchés, et non la rémission de ceux-ci.} à tout ceux qui partiront pour délivrer l’Église de Dieu à Jérusalem.

Pour clôturer le concile, Urbain II devait prononcer un sermon en présence d’une foule de clercs et de laïcs dans un champ à l’extérieur de la ville. Nous n’avons pas le texte de de l’appel de Clermont. Il est connu par deux historiens contemporains, Foucher de Chartres (5) et un autre appelé «l’anonyme des Croisades». Ceux-ci rapportent qu’après avoir évoqué les malheurs des chrétiens d’Orient, le pape adjura les chrétiens d’Occident de cesser leurs guerres fratricides, d’oublier leurs haines, de s’unir pour combattre les païens et de délivrer leurs frères en Orient. En parlant de la croisade, il pensait à la fois :

  • à la protection de l’empire grec (avec l’espoir du retour de l’Eglise grecque au bercail).
  • à la conquéte des Lieux Saints. C’est dans cette perspective qu’il fait valoir la situation catastrophique de l’Orient : «ce peuple néfaste que sont les Sarrasins» persécute les chrétiens et souille les Lieux Saints. Il s’agit donc de se porter à leur secours.

Il n’avait pas du tout prévu que les choses évolueraient ainsi. Urbain II entendait favoriser le départ de chevaliers qui formeraient une expédition organisée et efficace. Ce sont cependant des centaines de milliers de gens, hommes, femmes et enfants, qui s’ébranlent au cri de «Dieu le veult !».

La seule route concevable est la route de terre, qui descend le Danube jusqu’à son embouchure et fait de Constantinople\ le passage obligé, et de l’empereur byzantin l’intermédiaire qui se chargera de leur faire traverser les Détroits. Tous les croisés partent par la voie de terre, sauf les Normands de Sicile.

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